Le ministre des Transports, Rachid Amri, a annoncé que le projet du métro léger de Sfax débutera sa phase de réalisation au cours du premier ou du deuxième trimestre 2025, suite à l’intérêt exprimé par la Banque africaine de développement (BAD) pour financer ce projet ambitieux.
Lors d’une visite de travail inopinée effectuée hier vendredi dans le gouvernorat de Sfax, Rachid Amri a déclaré à l’Agence TAP que le gouvernement est pleinement conscient de la stagnation de ce projet depuis plusieurs années. Il a ajouté que le Président de la République insiste régulièrement sur la nécessité de débloquer les grands projets en suspens dans la région de Sfax, estimés à quatre ou cinq, dont le métro léger.
Au cours de sa tournée, le ministre a visité plusieurs sites, notamment le dépôt de la station de Sfax de la Société nationale des chemins de fer tunisiens, le projet d’aménagement de l’entrée de la plage du Casino, le dépôt de transport terrestre, ainsi que celui de la Société régionale de transport de Sfax.
Rachid Amri a souligné que les problématiques liées au transport sont similaires dans toutes les régions, bien que leur gravité varie. Certaines nécessitent des solutions immédiates, tandis que d’autres requièrent une programmation à long terme. Ces solutions doivent être mises en œuvre de manière cohérente et globale, afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens.
Le ministre a évoqué plusieurs solutions en cours d’élaboration, parmi lesquelles :
• Le remplacement des agents manquant d’engagement professionnel dans les institutions de transport.
• La généralisation des contrôles techniques dans les dépôts des sociétés de transport, ce qui permettra de réduire les délais, les coûts et la consommation de carburant.
Concernant les équipements obsolètes qui s’accumulent dans les différents dépôts, Rachid Amri a annoncé qu’un décret sera publié prochainement pour résoudre ce problème. Ces équipements seront cédés à l’usine de sidérurgie afin de libérer et nettoyer les espaces encombrés.
Par ailleurs, le ministre a abordé deux autres problématiques majeures : l’utilisation des bouteilles de gaz domestique dans les taxis et le transport des marchandises des entreprises publiques, comme le phosphate, via le réseau ferroviaire.
Selon lui, des solutions définitives sont en cours d’élaboration, notamment grâce à l’autorisation obtenue pour l’utilisation de réservoirs de gaz. Il a également mentionné un projet de connexion des ports, des grandes gares et des postes-frontières tunisiens au réseau ferroviaire, prenant exemple sur les réalisations dans la région de Sousse.