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Une logique de performance aéroportuaire

Editorial La Presse

L’activité aéroportuaire, notamment notre transporteur national Tunisair, devrait entamer la nouvelle année avec plus de rigueur et de certitudes. C’est qu’après toutes les turbulences et les déboires désolants qui ont entaché sérieusement l’image et la crédibilité de notre compagnie tout au long de ces dernières années, particulièrement ceux de 2024, tout le monde a fini par donner toute sa mesure à la nécessité d’un redressement rapide.

Une prise de conscience générale et surtout sincère qui se traduira, dès 2025, par l’engagement d’un lifting global permettant à notre secteur phare de s’inscrire, même progressivement, dans une mouvance de compétitivité et de performance.

Il s’agit là de relever le pari d’un nouveau positionnement stratégique dans un marché international de plus en plus exigeant en termes de fiabilité, d’attractivité et, par conséquent, de concurrence.

Une petite révolution, en quelque sorte, qui tiendra compte de la consolidation de la situation financière, de la bonne gestion du sureffectif, de la revalorisation de l’infrastructure déjà existante, de la consolidation de la flotte disponible, de la diversification des services en place, de l’acquisition des qualifications techniques requises, et plus important encore, de l’amélioration de la ponctualité, en chute libre depuis des années déjà. Le tout adossé à une gouvernance conforme aux standards internationaux. Autant de dispositions qu’on pense incontournables pour répondre favorablement aux différentes exigences aussi bien du secteur lui-même que de l’économie en général.

Tout un plan donc d’assistance et de relance qui aiderait certainement le transporteur national à devenir une entreprise rentable et à retrouver, du coup, son statut de locomotive économique.

Cela est d’autant plus vrai que la redynamisation de l’activité du transporteur national devrait être relancée par des projets d’extension importants. Un choix, même s’il pose certains risques, reste tout de même nécessaire pour pouvoir répondre, régulièrement, aux besoins futurs du trafic aérien.

Ce qui est important, c’est que cet engagement de rentabilisation ne se limite uniquement pas à Tunisair, mais touche à tout le secteur. Pour rappel, l’Office de l’aviation civile et des aéroports (Oaca) a programmé pour 2024 des investissements de l’ordre de 5 millions de dinars pour soutenir l’activité de nos aéroports et surtout élargir leur niveau d’opérationnalité. Cette tendance devrait se poursuivre tout au long de la prochaine étape, ce qui permettra à ce secteur stratégique de répondre positivement aux pressions concurrentielles aussi bien nationales qu’internationales.

En somme, l’on estime que le programme de relance du transport aérien ne manquera pas de doter l’économie nationale de nouvelles « ailes » de compétitivité, et renforcer ainsi l’optimisme, mesuré bien entendu, d’un retour rapide à la rentabilité.

Et c’est certainement le tourisme qui serait le principal bénéficiaire, surtout que pour la prochaine étape, le secteur ambitionne de renouer avec les performances, d’enchaîner les records et de dépasser ainsi la barre des 10 millions de touristes prévus cette année. 

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