Une pensée pour deux femmes de cinéma : feu Kalthoum Bornaz et Moufida Tlatli. Pas une seule projection de leurs classiques n’a été pensée dans une programmation aussi garnie des Journées cinématographiques de Carthage 2024.
La Presse—Kalthoum Bornaz fait pourtant partie de la première génération de réalisatrices, scénaristes et productrices tunisiennes aux côtés de Salma Baccar, qui a projeté son nouveau film «Ennafoura» en séance spéciale, et de feu Moufida Tlatli, elle aussi grande absente de la section panorama ou autres. Kalthoum a réalisé de longs métrages mémorables, tels que «Al Keswa, le fil perdu» ou encore «L’autre moitié du ciel», son 2e long métrage qui traite de l’égalité dans l’héritage en Tunisie. Nous devons à Moufida Tlatli «La saison des hommes» et «Les silences du palais », deux films incontournables du cinéma tunisien. Nous aurions aimé les revoir sur grand écran, à l’instar d’autres classiques anciens, qui ont été programmés dans cette édition, particulièrement riche en films et même en sections nouvelles. Nous ne les oublions pas ! N’oublions pas nos pionnières du cinéma.
