Dans l’urgence, Al Jary, et après le blocage avec Maâloul et Jaïdi, a opté pour Kebaïer qui aura trois ans (s’il reste bien sûr) pour travailler !
Finalement, Wadi Al Jary a fait son choix : ce sera Mondher Kebaïer à la place de Giresse. Un choix surprenant, vu que l’homme n’était pas sur la liste réduite il y a quelques semaines. Les noms de Maâloul et de Jaïdi étaient les plus cités pour débarquer. Mais Nabil Maâloul a tout fait pour ne pas revenir. Pour avoir trop insisté sur Daoued, son dossier a été clos. Alors que Jaïdi a finalement préféré sa carrière anglaise qui progresse à une aventure qui peut lui faire mal.
C’est Mondher Kebaïer, ex-sélectionneur olympique et ex-entraîneur de l’ESS (un titre de champion perdu en 2011, sans oublier la Coupe) et aussi de l’EST (petit passage pas réussi du tout) et surtout une longévité comme directeur technique des jeunes, notamment à l’EST dernièrement. Est-ce le bon choix d’autant que Kebaïer n’a pas une grande carrière d’international et qu’il n’a pas exercé en sélection A. Toutefois, c’est un technicien bien formé et connaisseur.
Maâloul : un blocage appelé Daoued
Al Jary a une admiration pour Nabil Maâloul et ses compétences. Mais cette fois, les deux hommes ont marqué un blocage monstre. L’accord était imminent et tout le monde savait que Maâloul était le plus proche pour succéder à Giresse. L’accord a été pratiquement conclu. Mais Maâloul a insisté sur le retour de Nader Daoued dans le staff technique. Chose que Wadi Al Jary a refusée catégoriquement. Après s’être aligné, Maâloul est revenu à la charge pour essayer d’«imposer» Daoued, son homme de confiance. Mais Al Jary, aussi catégorique et émotif qu’il est, a refusé et même clos le dossier Maâloul.
Dossier géré en urgence
Le départ de Giresse a été mal géré. Et les derniers revirements et cette embarrassante course contre la montre le prouvent très bien. Ces hésitations, ces interminables négociations commencées et surtout cet incessant vœu de trouver un successeur à Giresse au plus vite, ont fait que l’on se trouve dans l’urgence. Le choix a été porté sur Mondher Kebaïer qui incarne l’école tunisienne. Pas d’étranger, le temps presse avec les éliminatoires de la CAN 2021.
Et après Maâloul et Jaïdi, Kebaïr a été le choix de Jary. Trois ans de bail et avec les connaissances du nouveau sélectionneur, notamment en planification et en suivi (il a un bon background scientifique), il devra apporter le plus. Mais là, c’est un nouveau challenge qui diffère complètement du passé. Kebaïer sait bien qu’il y a des zones à ne pas toucher, qu’il y a un mode de fonctionnent propre à la sélection qu’il n’essayera pas de changer brusquement. Il ne cherchera pas le conflit de méthodes de travail avec le «monde» de la sélection. Cela, il le comprend bien. Lui qui a eu la chance de sa vie pour décoller une longue carrière qui manque de titres et de sensations.