Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, la Roumanie est officiellement devenue membre de l’espace Schengen. Ce changement majeur, survenu 18 ans après son adhésion à l’Union européenne, marque la suppression des frontières communes avec ses voisins. Dans ce contexte, le pays met en place une mesure visant à résoudre une de ses problématiques les plus pressantes : la pénurie de main-d’œuvre.
En 2025, la Roumanie prévoit de délivrer 100 000 visas de travail à des ressortissants étrangers, une initiative qui s’inscrit dans la continuité du projet du ministère du Travail.
La Roumanie, comme plusieurs autres nations européennes, fait face à une crise de main-d’œuvre qui touche divers secteurs, dont la construction, la restauration et les transports.
Pour la quatrième année consécutive, le pays maintient un quota de 100 000 visas de travail, un plan national visant à soutenir la relance économique tout en répondant à la demande croissante dans des secteurs clés.
Parmi les secteurs les plus impactés figurent la construction, qui a un besoin urgent de 47 716 travailleurs, ainsi que l’hôtellerie et la restauration, qui rencontrent une pénurie importante de personnel.
Voici un aperçu des secteurs qui recrutent en Roumanie :
• Services postaux et de messagerie : 29 293 emplois vacants
• Restauration : 21 457 postes à pourvoir
• Sous-traitance : 19 889 postes non pourvus
• Protection et gardiennage : 12 367 emplois vacants
• Transport routier de marchandises : 9 091 postes à combler
• Manutention : 6 559 travailleurs recherchés
• Commerce de détail : 4 758 postes vacants
En 2024, la Roumanie a délivré 99 268 visas de travail, et prévoit d’augmenter ce nombre de près de 6 000 visas supplémentaires en 2025.
Après une forte hausse en 2022 (108 882 visas), le nombre de permis délivrés a légèrement reculé en 2023 (101 254), bien qu’il reste supérieur à celui de 2021 (49 954).
Actuellement, environ 311 000 emplois sont vacants en Roumanie. Au cours des dix premiers mois de 2024, les entreprises roumaines ont intensifié leurs efforts pour recruter des travailleurs étrangers, ces métiers étant souvent délaissés par la main-d’œuvre locale.