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La Tunisie met le paquet dans l’économie verte

Editorial La Presse

LA Tunisie est en train d’opter pour la diversification de ses sources de revenus et des secteurs de la dynamique socioéconomique, mais elle s’engage, chaque jour un peu plus, sur la voie des activités les moins polluantes pour le vécu quotidien des citoyens où qu’ils se trouvent.
Dans ce contexte, on constate une orientation de plus en plus marquée vers les domaines dits propres tout en étant matériellement bénéfi ques pour l’économie en général, dont on cite le secteur de l’énergie en optant pour les énergies dites nouvelles ou renouvelables.
L’on ne peut, donc, que se féliciter du dernier accord signé, en début de cette semaine, par le gouvernement de notre pays avec un consortium international, en l’occurrence H2 Global Energy, pour développer un projet innovant d’hydrogène vert et d’ammoniac vert, grâce à la mobilisation d’un investissement total prévu pour cette initiative stratégique estimé à 6 milliards de dollars (plus de 18 milliards de nos dinars).
Ce projet stratégique vient prouver, si besoin est, le ferme engagement du gouvernement tunisien en faveur de l’énergie durable tout en confi rmant le potentiel de la Tunisie en sa qualité de pionnier en matière de production d’hydrogène et d’ammoniac verts.
Ce même projet est destiné à faire d’une seule pierre plusieurs coups, à savoir la contribution aux efforts internationaux en vue de la lutte contre les changements climatiques, la stimulation de la croissance économique et la création d’un bon nombre d’opportunités d’emploi.
Avec le lancement de ce projet, la Tunisie nouvelle semble avancer, à pas fermes, sur le chemin de l’économie verte et ambitionne d’installer entre 1,5 GW et 1,8 GW d’électrolyseurs et assurer la production de 180.000 tonnes d’hydrogène vert par an avec une perspective de passer à l’étape de l’exportation vers l’Europe.
En effet, accompagné de la construction du gazoduc SouthH2, reliant la Tunisie et l’Algérie à l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, ce projet devrait susciter de nouvelles velléités exportatrices de certains pays d’Afrique du Nord dont notamment la Tunisie, persuadés plus que jamais de leur capacité de devenir des acteurs majeurs de la production d’hydrogène vert.
Plus encore, pour répondre au plus vite aux besoins en hydrogène vert de l’UE, SouthH2 vient d’être qualifi é comme étant un projet d’intérêt commun par la Commission européenne, donc éligible à une autorisation accélérée de mise à disposition de subsides européens.
En bref, notre pays est déterminé à mettre le paquet en investissant gros dans ce secteur novateur et prometteur pour l’avenir.

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