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Monastir : la société civile réclame la réouverture du Musée archéologique de Lamta

La société civile à Monastir appelle à la réouverture « dans les plus brefs délais » du Musée archéologique de Lamta fermé depuis 2018 en raison des travaux réhabilitation et de restauration.

Le Musée archéologique de Lamta demeure fermé, sur fond de « demandes incessantes des habitants de la ville, des organisations et associations de la société civile, y compris l’Association de sauvegarde de la médina de Lamta et les amateurs du patrimoine et de l’histoire qui appellent à sa réouverture, dans les plus brefs délais », indique le correspondant de TAP à Monastir.

La société civile demande d’accélérer « la mise en œuvre de la troisième tranche des travaux, lancée en novembre 2024. Une enveloppe de l’ordre de 160 mille dinars a été allouée aux travaux de cette dernière tranche qui devait durer 90 jours, indique la même source. Les deux premières tranches ont été réalisées moyennant des financements de l’ordre de 150 mille dinars pour la première et 100 mille dinars pour la deuxième. »

Une source à l’Association de sauvegarde de la ville de Lamta a déclaré, au correspondant de TAP à Monastir, que les perturbations dan les travaux sont dues « au manque de ressources financières ». Elle a notamment évoqué « la restauration des peintures en mosaïque assez délicate et coûteuse nécessitant une main-d’œuvre qualifiée, actuellement assez rare ».

Lors d’une visite, le 8 janvier 2025, sur le site des travaux, le gouverneur de Monastir, Aïssa Moussa, a pris connaissance des difficultés qui entravent le parachèvement des travaux appelant à finaliser les travaux conformément aux attentes des citoyens.

Le site des travaux a fait l’objet de plusieurs autres visites des anciens ministres des Affaires Culturelles dont celles du 20 janvier 2023 et du 19 mai 2024, au cours desquelles ils ont souligné la disposition du département à fournir « les fonds nécessaires pour le parachèvement des travaux et à résoudre la question de la restauration des peintures en mosaïque ».

Inauguré en novembre 1992, le Musée archéologique de Lamta se trouve à la limite Nord Ouest de Lamta, et à la lisière Nord Est du site antique LeptiMinus, sur le bord de la mer.

D’après le site de l’Institut national du patrimoine (INP), le musée se compose de l’édifice du musée proprement dit, et d’un jardin qui l’entoure. Ce dernier comprend les restes d’un ensemble thermal romain dont les limites réelles dépassent la clôture du musée. Parmi les vestiges de ces thermes partiellement fouillés, il y a un caldarium (salle chaude) dont peut voir les pilas de l’hypocauste et une mosaïque représentant d’autres salles et galeries de l’édifice représentent des motifs végétaux et géométriques. Toujours dans ce même espace aménagé en aire de promenade on peut aussi voir des sculptures.

Le musée se compose d’un portique sur la façade et de trois salles qui ouvrent sur une cour intérieure occupée par un jardin et bordée de portique. La salle droite est consacrée au passé punique de Lepti Minus. Elle puise ses informations et ses collections des nécropoles puniques qui ceinturaient le site. Parmis les objets exposés, il y a un sarcophage en bois du III ème siècle avant J.-C., des poteries modelées, de la céramique ordinaire et à vernis noir.

La salle gauche consacrée à l’époque romaine, présente des inscriptions funéraires et honorifiques une statue de Trajan, des mosaïques dont une représentant les saisons et l’autre Venus Anadyomène entourée par des Amours, un sarcophage chrétien sur lequel figurent le christ entouré par les apôtres Paul et Pièrre, ainsi que le défunt. La troisième salle ouverte en Mai 1994 en coopération avec l’université de Michigan, présente différents aspects de l’archéologie, l’importance des amphores dans le commerce romain, leur fabrication, les installations hydrauliques, le fonctionnement du système de chauffage des thermes, les tubes de voûtes, des stucs des marbres,les nécropoles romaines et des mosaïques chrétiennes funéraires provenant d’une basilique de souterrain ( région de Leptiminus).

Le portique interne présente des mosaïques romaines représentant des Amours et un volatile d’Uzitta, des stèles votives, des amphores et des mosaïques chrétiennes.

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