Les chauffeurs de taxi ont menacé une nouvelle fois de débrayer et de s’engager dans une grève ouverte sur tout le territoire si leurs revendications ne sont pas satisfaites par le ministère des Transports. L’une d’entre elles porte sur l’augmentation du tarif de départ du compteur. Intervenant sur une radio privée, le Président de l’Union Tunisienne des Taxis Individuels, Mohamed Ali Arfaoui, a souligné que la profession exige que ce dernier passe de 900 millimes à deux dinars, soit une hausse estimée à 1.1 dinars.
Selon le Président du syndicat, même si cette revendication est satisfaite, cette augmentation ne suffira pas à couvrir les frais et les charges de plus en plus lourdes qui pèsent sur la profession. Le coût moyen s’élève à plus de cinquante mille dinars pour un chauffeur de taxi désirant acquérir une nouvelle voiture, sans compter que l’octroi d’un crédit est soumis à des conditions drastiques.
Tout chauffeur de taxi doit obligatoirement souscrire à une assurance tous risques dont le montant s’élève à plus de 4 mille dinars par an s’il veut prendre un crédit pour acheter une nouvelle voiture. Autant de frais de plus en plus difficiles à supporter pour les fameux conducteurs de voitures jaunes.
« En tant que taxiste, je sais pertinemment que cette hausse, si elle est appliquée, ne sera pas une pilule facile à avaler pour les clients. Mais il faut savoir aussi, que nous sommes les taxis les moins chers en Afrique du Nord », note un chauffeur de taxi.
De son côté, le ministre des Transports, Rachid Amri, a souligné qu’une équipe du ministère travaille sur la réalisation et la mise en place d’une application qui sera bientôt installée en Tunisie. Elle proposera un tarif raisonnable et beaucoup moins élevé que ceux pratiqués par les applications de taxi actuelles. Quant à la revendication relative à l’augmentation du tarif de départ du compteur des taxis, le ministre a souligné que celle-ci est actuellement à l’étude et qu’elle sera définie en fonction des besoins des chauffeurs de taxi tout en veillant à préserver les intérêts des citoyens.