Le projet initié par le Président de la République pour la réduction des disparités régionales et surtout pour la garantie d’une réelle justice sociale prend, régulièrement, de nouvelles dimensions. Toutefois, ce qui donne toute la mesure à ce programme, c’est surtout qu’il ne repose pas uniquement sur une politique d’assistance mais plutôt d’implication et d’association.
Dans cette nouvelle vision, la région passe du statut d’assistée à celui de partenaire et d’acteur économique à part entière, ce qui lui confère une responsabilité d’autodéveloppement.
Ainsi, et à chaque fois, on assiste à de nouvelles dispositions qui confortent cette orientation. L’accélération du processus de décentralisation sous ses différentes formes, l’élargissement du niveau du dialogue national, et l’implication de plus en plus manifeste des régions dans la prise des décisions ou encore dans l’élaboration des choix stratégiques nationaux ne sont que quelques exemples qui fondent davantage cette tendance.
D’ailleurs, le projet de plan économique et social 2026-2030, comme l’a rappelé le Chef de l’Etat lors de son entretien mercredi dernier avec le ministre de l’Economie et de la Planification, donne toute son importance à cette orientation, puisqu’il témoigne du rôle déterminant des structures régionales dans l’identification et la concrétisation des priorités nationales.
Ce qui donne plus de valeur à cette politique régionale, c’est qu’elle cherche d’abord à aider nos régions à retrouver leur dynamique économique et à élargir, ensuite, leur apport dans l’effort national de développement.
Une approche qui repose, elle-même, sur la revalorisation de l’esprit entrepreneurial, la diversification des sources de revenus, l’amélioration du niveau d’employabilité et la garantie, donc, d’une meilleure croissance.
Ainsi, après les multiples mesures retenues en faveur de la promotion des entreprises communautaires dans les différentes régions, de nouvelles dispositions viennent de conforter ce choix.
En atteste le lancement, vendredi dernier, comme l’a annoncé le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, d’un programme de développement spécifique pour l’inclusion socioéconomique dans les délégations prioritaires.
Ce nouveau programme de 50 millions de dinars, fondé sur un esprit d’ouverture économique, devrait contribuer à financer les projets dans les zones «à faible indice de développement ». On parle de 5 mille crédits prévus à cet effet.
Il s’agit, somme toute, d’une nouvelle «architecture» qui ne manquera certainement pas d’aider les régions à se doter de l’autonomie économique qu’elles méritent et à entamer l’envol tant attendu.
Un objectif du reste stratégique, surtout que les bouleversements de ces dernières années, crise sanitaire et volatilité climatique notamment, ont rappelé, encore une fois, qu’il est difficile de prétendre à une économie performante et résiliente sans une approche de développement globale, intégrée et équitable.