Le porte-parole de la Chambre nationale des collecteurs de plastique, Tarek Masmoudi, a salué les récentes réformes mises en place pour améliorer le secteur.
Parmi les mesures importantes, l’amélioration des conditions des récupérateurs et leur intégration dans le système de gestion des déchets, étant donné leur rôle clé dans la collecte des déchets recyclables. Il a également souligné la création de fonds pour soutenir les jeunes entrepreneurs dans le domaine du recyclage, leur permettant ainsi de développer leurs projets.
Lors de son passage sur les ondes d’une radio privée, le mardi 14 janvier 2025, Tarek Masmoudi a mis en lumière l’importance de la décision d’abandonner l’enfouissement technique des déchets dans les décharges au profit de la valorisation énergétique. Il a affirmé que les déchets, s’ils sont bien gérés, peuvent devenir une véritable richesse pour la Tunisie.
« Nous avons reçu une réponse positive du ministre de l’Environnement et du directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets concernant le problème des déchets en provenance d’Algérie. Nous avons pris contact avec la direction générale des douanes et avons décidé d’augmenter la valeur douanière des déchets, ce qui obligera les importateurs à s’acquitter des taxes et à les verser au Fonds de lutte contre la pollution », a-t-il précisé.
Tarek Masmoudi a insisté sur l’importance de promouvoir le tri sélectif des déchets recyclables et de sensibiliser les citoyens ainsi que les municipalités à cette démarche. Il a également souligné la nécessité de fournir les déchets aux entreprises de recyclage, plutôt que de les enfouir.
En outre, il a révélé que 50 000 tonnes de déchets sont recyclées chaque mois en Tunisie, mais que les usines pourraient en traiter davantage si un meilleur tri sélectif était mis en place. Il a donc insisté sur la nécessité de remplacer le système d’enfouissement des déchets par la valorisation énergétique, ce qui permettrait de réduire l’impact environnemental et de mieux exploiter les ressources.
Pour rappel, le directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets, Badr Eddine El Asmar, a confirmé que la Tunisie a décidé de se détourner de la technique d’enfouissement technique des déchets dans les décharges, optant pour la valorisation. Ce changement permettra de réutiliser les déchets dans différents domaines, notamment pour réduire le déficit énergétique du pays.
Il a également averti que la mauvaise gestion des déchets pourrait entraîner des coûts environnementaux considérables, en gaspillant des ressources précieuses et en augmentant la pollution, tout en réduisant les bénéfices liés au recyclage. « L’État a pris la décision d’abandonner les décharges utilisant la technique d’enfouissement, pour créer plutôt des unités de production et de valorisation des déchets. Nous ne construirons plus de projets de décharges reposant sur l’enfouissement technique », a-t-il conclu.