Accueil A la une Tunisie – Biens confisqués : une manne financière inexploitable ?

Tunisie – Biens confisqués : une manne financière inexploitable ?

Les biens confisqués n’ont généré aucun revenu pour le budget de l’État en 2024, bien qu’ils aient été inscrits dans la loi de finances initiale avec une prévision de 520 millions de dinars. C’est ce qu’a affirmé l’expert-comptable Anis Ben Abdallah, lors de son passage ce jeudi 16 janvier 2025 sur les ondes d’une radio privée.

Il a souligné que ces biens n’ont produit aucune recette jusqu’à la fin du mois de novembre 2024. Selon lui, leur valeur se déprécie avec le temps, et il est impératif que l’État agisse rapidement pour en tirer des revenus susceptibles de financer des projets d’infrastructure, créateurs de richesse et incitatifs à l’investissement.

Un autre point préoccupant relevé par Anis Ben Abdallah concerne la forte baisse des revenus liés au pipeline algérien traversant la Tunisie. Ces recettes, initialement estimées à 1369 millions de dinars, se sont effondrées à seulement 196 millions de dinars à fin novembre 2024. Il a critiqué l’absence d’explications de la part du ministère des Finances concernant cette chute spectaculaire.

Par ailleurs, il a souligné que l’exécution du budget de 2024 n’a pas pris en compte les revenus de la commercialisation des hydrocarbures. Aucun chiffre n’a été communiqué par le ministère des Finances à ce sujet, et aucune justification n’a été fournie.

Anis Ben Abdallah a également mis en lumière un autre aspect de l’exécution du budget : la montée en puissance des emprunts intérieurs par rapport aux emprunts extérieurs. Selon lui, cette tendance reflète l’orientation de l’État vers une politique d’autofinancement.

Pour 2025, il est prévu que la dette publique augmente de 10 milliards de dinars, atteignant ainsi 80 % du produit intérieur brut (PIB). Malgré ces pressions budgétaires, la Tunisie a honoré ses obligations en matière de remboursement de la dette en 2024.

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