Pour cette 16e journée, le ST affrontera un adversaire à sa hauteur, une ESZ qui est sur courant continu et qui clôture le podium.
La Presse — Pour le Stade, les adversaires du jour ne sont pas des habitués de ce niveau, mais ils se maintiennent grâce à de la personnalité et une cohésion d’équipe qui ne trompe pas. Leader de L1, le Stade, à son tour, est depuis le début de saison sur courant continu et rarement sur courant alternatif. Dans un vestiaire sans stars, des principes de jeu assez bien définis sur le terrain avec un onze compact d’abord, intelligent quand il défend, puis qui sort avec variété le ballon et trouve des déséquilibres, le Stade Tunisien évolue au fil des rondes et affine son procédé, compensant ce qui doit l’être parfois par beaucoup d’aplomb, de certitudes et une adhésion totale aux principes du coach Maher Kanzari.
Brassage et savant dosage
Aujourd’hui, donc, le jeu léché prôné par Kanzari rime avec solidité, audace et bravoure, le tout entremêlé de confiance, de constance et de ténacité. Et grâce à cet assortiment savoureux, le Stade caracole et entend bel et bien enchaîner sans interruption, sans discontinuité.
Fort d’un relevé remarquable et d’un pré-bilan flatteur jusque-là, le Stade a de quoi bomber le torse, mais il va falloir cependant élaborer un tout autre plan de bataille à la réception d’une équipe qui carbure à quasiment plein régime et qui compte sur son déplacement au Bardo pour frapper un grand coup. Certainement pas du goût des coéquipiers de Youssouf Oumarou, un bataillon toujours sur la brèche, aux aguets et hyper-vigilant quand le besoin s’en fait sentir. Aguerri en défense avec le quartette Khalfa-Sahraoui-Arous-Laifi, le Stade peut se prévaloir et même s’enorgueillir d’une défense de fer, alors qu’au cœur du jeu, le trident Oumarou-Mugisha-Touré apporte toute cette épaisseur, cette teneur et cette concentration dont a forcément besoin un onze à l’activité débordante. Plus haut, en attaque à présent, c’est ce savant dosage et ce solide maillage entre jeunes loups et tauliers qui font souvent la différence; un brassage où les Mejri, Saâfi, Kadida, Ferchichi et autre Khalil Ayari, chacun, selon son rang, apporte sa pierre à l’édifice.
Mais qui «veut aller loin», ménage sa monture et c’est pour cela que le Stade peut aussi compter sur des alternatives, telles qu’Ouattara, Werghemmi, Atoui, Amath Ndao et Smaâli, des jokers qui comptent double quand le besoin s’en fait sentir.