Accueil A la une Migrants irréguliers : Le ministère de la Santé fait face à de nouveaux défis sanitaires en 2025

Migrants irréguliers : Le ministère de la Santé fait face à de nouveaux défis sanitaires en 2025

La commission de la santé, des affaires de la femme, de la famille, des affaires sociales et des personnes handicapées, en collaboration avec la commission des relations extérieures, de la coopération internationale, des affaires des Tunisiens à l’étranger et de l’émigration, a tenu une séance le vendredi 31 janvier 2025, au cours de laquelle elle a écouté Mustapha Ferjani, ministre de la Santé, afin de se renseigner sur les programmes à venir du ministère ainsi que sur la situation sanitaire des migrants irréguliers en Tunisie.

Lors de son intervention, le ministre a exposé les différents volets de la stratégie du ministère pour la période à venir, en mettant l’accent sur la prévention et la gouvernance du système de santé. Il a indiqué que l’heure était venue de concentrer davantage les efforts sur la prévention, face aux défis sanitaires transfrontaliers croissants, soulignant l’importance du concept de “santé unique”, qui englobe la santé animale et la sécurité environnementale. Il a également rappelé l’importance de la sécurité sanitaire dans son sens global, allant de la fabrication des médicaments à la préservation des compétences nationales dans les domaines médical et paramédical.

Le ministre a ensuite présenté un état des lieux des projets en cours ou programmés, concernant aussi bien les infrastructures que le renforcement des équipements et des ressources humaines.

Les membres de la commission ont salué le plan ambitieux du ministère visant à renforcer la prévention et améliorer la santé, face aux lacunes et aux problèmes qui frappent le secteur. Ce plan inclut des solutions innovantes et globales, notamment la révision de la carte sanitaire, l’augmentation du budget alloué au ministère, et l’amélioration de la gouvernance du système, en intégrant les dernières avancées scientifiques dans les domaines de la numérisation, de la télémédecine et de l’intelligence artificielle.

En ce qui concerne la santé des migrants irréguliers, le ministre a souligné que la Tunisie n’est ni un pays d’installation, ni un pays de transit. Il a précisé que la présence de migrants irréguliers sur le territoire tunisien oblige à prendre en compte les conséquences de leur état de santé, tant pour eux-mêmes que pour les citoyens tunisiens. Le pays s’efforce de leur fournir une prise en charge sanitaire, en accord avec les conventions internationales et les droits de l’homme.

Le ministre a ensuite fait état de la situation sanitaire des migrants irréguliers, incluant des statistiques sur les maladies épidémiques et non épidémiques qui les touchent. Il a précisé que le ministère suit de près la situation sanitaire de ces migrants, en particulier à travers l’Administration générale de la santé de base, pour éviter la propagation de maladies infectieuses parmi eux et leur transmission à la population tunisienne. Ces maladies sont signalées obligatoirement et les malades bénéficient d’un diagnostic et d’un traitement adéquats, avec une prise en charge des coûts conformément à la législation en vigueur.

Les députés ont interrogé le ministre sur les principales problématiques sanitaires rencontrées par les migrants irréguliers et sur l’éventuelle transmission de maladies aux citoyens tunisiens. Ils ont aussi demandé des précisions sur les mesures prises pour prévenir la propagation de maladies infectieuses et sur l’existence de protocoles de coopération avec les organisations internationales pour lutter contre les épidémies.

Concernant le soutien international, les députés ont questionné le ministre sur l’aide reçue de la part des organisations internationales pour financer les services de santé destinés aux migrants, ainsi que sur la coordination interne avec d’autres ministères, comme celui de l’Intérieur et des Affaires sociales, pour résoudre les problèmes sanitaires des migrants irréguliers.

En réponse, le ministre a réaffirmé la volonté du ministère de continuer à réformer le système de santé, en coopération avec la fonction législative et les acteurs concernés. Il a annoncé la mise en place d’un système de santé électronique, axé sur la numérisation et la recherche de solutions pour établir un système de santé intégré garantissant une couverture sanitaire universelle et répondant aux attentes des Tunisiens.

Il a également précisé que la stratégie du ministère se fondera sur une politique incitative pour les cadres médicaux et paramédicaux, afin de répondre aux besoins de la santé nationale et de réaliser les objectifs de développement.

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