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L’Algérien a un riche vécu, mais il devra faire attention aux effets de sa nomination sur la famille de l’arbitrage tunisien. Ça ne va pas être si aisé.
La Presse— Nul n’est prophète dans son pays. Jamel Himoudi, fleuron de l’arbitrage algérien, n’a pas exercé plus d’un an au sein de la Fédération algérienne de football (FAF) étant démis de ses fonctions le 27 décembre 2023. Mais quand la chance vous sourit, elle vous attend la plupart du temps au premier coin de la rue. Un peu plus d’un an après avoir quitté ses fonctions en Algérie, Jamel Himoudi est accueilli à bras ouverts en Tunisie et choisi comme superviseur général de l’arbitrage tunisien.
Si on se fie au seul CV du nouveau patron de la DNA, on ne peut pas parler de mauvais choix. L’ex-éminent arbitre, qui s’est distingué lors de la phase finale de la Coupe du monde 2014 au Brésil, actuel président de la Commission d’arbitrage de l’Unaf et membre de la Commission d’arbitrage de la CAF, possède ce long vécu et cet indispensable bagage pour justifier le recours du bureau fédéral de Moez Nasri à ses services. Il est là au chevet d’un arbitrage tunisien malade depuis des années et tente de le guérir de ses maux. Mais le revers de la médaille, c’est que ce choix peut porter un coup au moral des arbitres tunisiens qui se voient bannis de remettre de l’ordre eux- mêmes dans leurs rangs.
Le ratage de Houcine Jnayeh
La première déclaration du vice-président de la Fédération, Houcine Jnayeh, après le succès de la liste de Moez Nasri, a été «d’attaquer comme premier chantier la restauration de la confiance entre les clubs et les arbitres comme gage indispensable pour la crédibilité du championnat.
«Restaurer cette confiance impliquait le choix d’un nouveau patron parmi les anciens de l’arbitrage tunisien, qui jouit de l’estime de tous les arbitres et est capable de les fédérer autour d’un projet de reconstruction. En optant pour Jamel Himoudi, c’est le triste aveu que nous n’avons pas l’homme et l’ex-arbitre pour chapeauter cette lourde mission. Qu’importe si l’équipe qui sera sous le commandement de Jamel Himoudi soit composée d’ex-arbitres tunisiens avec Mourad Ben Hamza comme numéro deux dans la hiérarchie de la DNA et Mohamed Said Kordi, Nasrallah Jaouadi, Anouar Hmila et Walid Harrak comme fidèles lieutenants, ça ne peut pas atténuer l’ampleur de la gène que le corps arbitral ressent après cette décision. Jamel Himoudi a perçu lui-même cette gêne compréhensible et a fait un premier geste pour réparer la porcelaine cassée après le «ratage» de Houcine Jnayeh. Alors que le ST et l’EST ont exigé des arbitres étrangers, Jamel Himoudi a imposé, comme première décision-phare de son «mandat», la désignation d’un trio tunisien pour ce classico à enjeu très crucial. Ira-t-il jusqu’au bout de ce défi et, le cas échéant, sortira-t-il indemne de ce «coup de poker» pour fermer à jamais la porte aux arbitres étrangers dans notre championnat ? Début de réponse samedi prochain au terme du match ST-EST.