Accueil Culture Les films d’animation au JAMC: Poétiques et engagés

Les films d’animation au JAMC: Poétiques et engagés

Un hommage à la Palestine à travers «le bout du fil», première production cinématographique du Centre national d’art de la marionnette.

La Cité de la culture a accueilli, jeudi, le lancement de la nouvelle section consacrée au cinéma d’animation, dans le cadre de la sixième édition des Journées des arts de la marionnette de Carthage, qui s’est déroulée du 1er au 8 février 2025.  Ce cycle cinématographique de deux jours, les 6 et 7 février, a proposé une sélection de 10 films d’animation, avec des projections quotidiennes à la salle Sophie El Golli.  Le public, composé notamment d’enfants, était nombreux pour l’ouverture de ce cycle, marqué par la projection du court-métrage d’animation tunisien «Le Bout du fil», écrit et réalisé par Zied Lamine, ainsi que du long-métrage d’animation américain de science-fiction «Drôles de dindes» (Free Birds) de Jimmy Hayward, sorti en 2013.

«Le Bout du fil» (8’) –The Origin of the Thread, en anglais – est la première production cinématographique du Centre national d’art de la marionnette, organisateur des Jamc, il figure également parmi les 16 courts-métrages d’animation arabes sélectionnés pour le Festival Animatex 2025 au Caire, qui présente une large sélection de films d’animation internationaux.

«Le Bout du fil» raconte l’histoire d’un enfant palestinien qui rêve de vivre en paix. Alors qu’il joue avec un cerf-volant, il s’imagine en train de piloter un avion et de semer le bonheur en lançant des roses à une femme palestinienne. Mais ses rêves sont brusquement interrompus par le bruit des bombardements qui secouent son quartier et détruisent sa maison familiale.

Le titre du film fait référence à une scène où une femme, en fauteuil roulant, tient le fil du cerf-volant pour aider le garçon, un geste symbolique qui incarne l’espoir et la solidarité.

Le court-métrage s’ouvre par un extrait du célèbre poème «Passant parmi les paroles passagères» du grand poète palestinien Mahmoud Darwiche.

La bande sonore est enrichie de morceaux de la diva libanaise Fayrouz. Le poème de Darwiche évoque la douleur de l’exil et de l’occupation : «Vous qui passez parmi les paroles passagères… Portez vos noms et partez… Retirez vos heures de notre temps, partez… Extorquez ce que vous voulez… Du bleu du ciel et du sable de la mémoire… Prenez les photos que vous voulez, pour savoir… Que vous ne saurez pas… Comment les pierres de notre terre… Bâtissent le toit du ciel…»

Le second film «Drôles de dindes» (Free Birds, 88’), de Jimmy Hayward, est un film de science-fiction sorti en 2013. Il raconte l’histoire de Reggie et Jake, deux dindes qui voyagent dans le temps. Tandis que Reggie mène une vie paisible, il est kidnappé par Jake, une dinde rebelle qui cherche à mettre fin à la tradition de la dinde en tant que plat de prestige lors des repas de fête.

Ensemble, ils remontent le temps pour en empêcher ce mal à l’origine.

Avec cette section qui jette un pont entre les arts de la scène et l’écran, les Jamc, les films d’animation font voyager les marionnettes au-delà des frontières et enrichissent de leur originalité un cinéma ingénieux et créatif.

S.R

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