Il y a eu l’Agora, le lieu par lequel tout a commencé. Il y a le Gabès Cinéma Fen, festival de cinéma intelligent et prometteur, dont on nous communiquait le programme au cours d’une récente conférence de presse. Et il y a, en marge, et en partenariat avec le GCF, les GCF Art Shows, manifestation d’arts visuels dans l’espace public, organisée par La Boîte, lieu d’Art Contemporain né dans la zone industrielle de Charguia, mais désormais doté d’une vocation voyageuse.
Pour ces shows artistiques dirigés par Malek Gnaoui, une seule contrainte : que toute expression ait un rapport avec le cinéma. Autrement, cette manifestation éclatée investit en toute liberté la ville, ses murs, campe sur sa corniche, va à la rencontre des citoyens dans les cafés, s’implante dans les jardins publics…
Puisqu’on parle d’image et d’art visuel, la vidéo sera un des premiers supports présentés pour cet événement : 9 artistes réunis par Amel Ben Attia présenteront des vidéos dans 9 containers installés à El Kazma, sur la corniche. Un peu plus loin, à Lahwez, l’artiste Zineb Sadira présentera elle aussi une vidéo en boucle, un envol de pigeons magnifique.
Et parce que les GCF Art Shows ont vocation à rapprocher l’Art contemporain de son public, on verra les cafés les plus fréquentés de Gabès oublier les matches de foot, et céder l’écran de leur télé à des vidéos d’artistes. Le célèbre café, le Casino, quant à lui, accueillera une performance chorégraphique retraçant les derniers instants de Habiba Msika.
De l’image encore, avec un affichage sauvage des photos de Safouane Ben Slama, photographies de paysages insolites, non identifiés, de failles et d’échancrures urbaines, avec un titre curieux, qui donne envie d’en savoir davantage : « Le monde chico…et tout ce qu’il y a dedans »
De la photo encore, plus sage, plus didactique, présentant les résultats du workshop « Photographie Instantanée » dirigé par l’artiste photographe Hichem Driss depuis décembre dernier avec les étudiants de l’Isam de Gabès auxquels on remettra un prix de la plus belle photo.
Et puis parce qu’il en faut, de la peinture, toujours en relation avec le cinéma avec l’exposition de Nabil Souabni. L’exposition se tiendra à l’Agora, ancien siège du parti destourien des années 60, brûlé en partie au cours de la révolution, et dont le couloir encore noirci de suie, servira de cadre à l’exposition « Le temps scellé ».
Avant de faire la fête, et de suivre les concerts de rue, et parce qu’il faut savoir raison garder, Paul Ardenne, historien de l’art, donnera une conférence sur « La médiation culturelle ».
Que la fête commence, ce sera du 12 au 14 avril.
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