Accueil A la une Le citoyen agressé par les agents de la Société des transports de Tunis raconte son calvaire

Le citoyen agressé par les agents de la Société des transports de Tunis raconte son calvaire

Avec une profonde amertume et une grande douleur, Slaheddine Hammami, un citoyen de 67 ans, a raconté, ce jeudi, l’agression violente (morale et physique) qu’il a subie de la part des agents de la Société des transports de Tunis, Transtu. Ce citoyen, qui a passé presque la moitié de sa vie dans les transports en commun, témoigne du traitement inhumain qu’il a enduré.

Lors de son passage ce matin sur les ondes d’une radio privée, il a relaté les faits : après avoir raté son premier bus à destination du quartier Zouhour, à la station de passage, il a acheté un billet pour un second bus et est monté en attendant son départ. C’est alors qu’un agent est venu lui demander de descendre du bus en proférant des insultes vulgaires, allant jusqu’à proférer des propos déplacés à l’encontre de ses parents décédés.

Face à cette provocation, il a réagi verbalement, mais a été rapidement entouré par plusieurs autres agents (environ quatre) qui l’ont frappé violemment, sans aucune considération pour leur rôle dans le secteur public et sans tenir compte de son âge avancé.

Profondément affecté, Slaheddine Hammami a témoigné : “Ils n’ont même pas pris en compte mon âge… J’ai ressenti une grande injustice, une oppression similaire à ce qui se passe à Gaza… J’ai eu l’impression de ne plus être un citoyen tunisien, de ne pas être dans mon pays. Des agents de l’État m’ont agressé avec une brutalité inouïe, sans aucune pitié, de manière totalement dégradante…”.

Il a également exprimé sa reconnaissance envers les citoyens, hommes et femmes, qui sont venus à son secours et l’ont aidé à sortir de cette situation, ainsi que le citoyen qui a filmé et diffusé cette scène choquante.

À noter que le ministre des Transports a rapidement présenté des excuses publiques au citoyen agressé, et que le directeur général de la Société lui a rendu visite pour offrir les excuses de l’entreprise.

Cependant, Slaheddine Hammami a exigé justice, demandant que les responsables de l’agression soient poursuivis. Il a déploré le manque de suivi de son état de santé et de son bien-être psychologique après cette agression brutale, et a souligné que l’État ne s’est pas encore penché sur la récupération de ses droits légaux (procureur de la République). Ne pouvant assumer les frais juridiques en raison de sa faible pension de retraite, il a exprimé l’espoir que la Présidence de la République intervienne pour l’aider à obtenir justice et à faire condamner les agresseurs.

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