Accueil A la une Tunisie : Des touristes pas comme les autres…

Tunisie : Des touristes pas comme les autres…

Elles viennent de la Suisse, d’Allemagne et de la France et s’investissent dans le soutien des centres de protection des chats et des chiens.

De plus en plus de visiteurs étrangers, des femmes en majeure partie, s’engagent à apporter leur soutien aux centres de protection d’animaux en Tunisie. Dans certains cas, elles adoptent un chat ou un chien après avoir effectué les démarches d’importation nécessaires.

Une grande passion pour les chats et les chiens

Elles sont éprises d’amour pour les chats et les chiens et consacrent la majeure partie de leur temps à s’occuper de chats et de chiens errants. Elles sont les activistes de la cause animale dans notre pays et ne lésinent pas sur les moyens pour venir à bout de la souffrance de ces fidèles et utiles compagnons de l’homme. Suzanne de Suisse, Renate d’Allemagne et Zohra Zarrouk leur point d’attache de Sousse. Bien évidemment, elles ne sont pas les seules. D’autres femmes tunisiennes militent en faveur de la cause      animale dans diverses régions du pays.

Depuis une quinzaine d’années Zohra Zarrouk passe ses heures à s’occuper des chats et des chiens en situation de difficulté qu’elle récupère à la rue pour les soigner, aidée en cela par Fatma Lanouar. Une passion qui remonte à son bas âge puisqu’elle a vécu dans un milieu familial où les animaux de compagnie occupaient une grande place.   Aujourd’hui, sa vie est consacrée entièrement au sauvetage de ces animaux. Elle s’occupe continuellement d’une quarantaine de chiens et d’une cinquantaine de chats dans un espace privé qui lui a été offert par une amie à Sousse. L’espace est bien aménagé et bien sécurisé. Il est équipé de plusieurs box pour chiens. Le suivi médical est assuré par Omar et Dorra deux vétérinaires qui offrent des soins gratuitement   aux animaux blessés et s’occupent de leur vaccination.

Renate, Suzann, Zohra, et bien d’autres 

Gérer l’alimentation dans cet espace n’est pas de tout repos. En plus des efforts fournis sur place, la question du financement  pose le plus souvent un grand problème et nécessite la contribution des amoureux des chats et des chiens. L’apport des personnes de nationalité étrangère qui ont pris l’habitude de visiter notre pays est considérable, souligne Mme Zarrouk.   Elle cite à cet effet Rénate Laskowski qui réside en Allemagne, se rend deux fois par an en Tunisie pour contribuer au financement des opérations de stérilisation et de castration de ces animaux avec l’aide de femmes tunisiennes investies pour le bien-être des animaux, dont Zohra depuis cinq ans. En outre, elle rapporte avec elle de grandes quantités de produits alimentaires pour les chats et les chiens. 

Rénate n’est pas la seule à apporter son soutien aux animaux de la rue en Tunisie. D’autres femmes passionnées inconditionnelles des animaux ont pris attache avec Mme Zarrouk et avec d’autres centres et associations de protection d’animaux ces dernières années dans le même cadre du soutien apporté aux chats et chiens de rue. Un couple Suisse  (Jalel et Susann) a déjà accompli les formalités nécessaires à l’importation de deux chiens qui étaient les hôtes bien gâtés de Mme Zarrouk. Susann explique à La Presse que son objectif est de « sensibiliser les gens sur la souffrance des animaux maltraités dans la rue ». Des compagnes de collecte de fonds sont organisées à l’étranger pour   apporter l’aide nécessaire aux personnes qui s’engagent en faveur de la cause animale et aux centres de protection d’animaux dans diverses régions du pays, indique-t-elle.

Selon ce couple suisse, de plus en plus d’étrangers, notamment des femmes, profitent de leur séjour en Tunisie pour apporter leur aide aux centres d’accueil dédiés aux chiens et chats errants dans la rue et prennent l’initiative d’en adopter un ou deux pour les ramener avec eux en dépit de la complexité des procédures de l’importation.

Les compagnes d’abattage pointées du doigt

« Si l’être humain qui souffre peut exprimer son mal par des mots, l’animal est dans l’incapacité de le faire.  L’homme est ainsi appelé à lui apporter l’aide nécessaire, souligne Mme Zarrouk. Les compagnes d’abattage des chiens ne constituent nullement la solution.   Il est grand temps de mettre terme à de telles pratiques ».

Il est à souligner que la municipalité de la Marsa a inauguré en 2022 un centre destiné à la stérilisation des chiens errants, en partenariat avec les municipalités de Carthage et Sidi Bou Saïd. En décembre 2020, la municipalité de Tunis a annoncé dans un communiqué qu’il est désormais interdit d’abattre les chiens errants dans tous ses arrondissements. Le 02 février 2024, plusieurs femmes ont manifesté devant le théâtre municipal de Tunis pour protester contre l’abattage des chiens errants. Elles ont appelé au lancement de programmes de stérilisation et de castration accessible à tous, ainsi qu’à la sensibilisation du public sur l’importance de la protection de l’animal en général.

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