L’amélioration de la vie du groupe est la priorité du nouveau sélectionneur national.
Vous voilà sélectionneur national. Un choix qui n’a pas été du goût de certains…
C’est le rêve de tout technicien tunisien de prendre en main la sélection nationale. C’est tout à mon honneur d’avoir été retenu pour ce poste. Sincèrement, je pense que je le mérite. Je ne suis pas un novice. Je suis dans le métier depuis 15 ans déjà. Devenir sélectionneur national est un rêve qui se concrétise. C’est objectif que je me suis fixé le jour où j’ai débuté dans le métier d’entraîneur. Au-delà de ma modeste personne, ma réussite sera celle de l’école tunisienne… de tous les entraîneurs tunisiens.
En réponse à mes détracteurs, à ceux qui pensent que Mondher Kebaier n’est pas fait pour le poste, je dirai tout simplement qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. De toute manière, à chaque nomination d’un nouveau sélectionneur ou même d’un entraîneur dans un club, il y a toujours des personnes qui sont pour et d’autres qui sont contre. Ce n’est pas moi qui vais parler de mon expérience, mais j’ai entraîné des grands clubs, à savoir l’Espérance Sportive de Tunisie, l’Etoile Sportive du Sahel et le Club Africain. J’ai un bon vécu derrière moi qui me permet de prétendre au poste de sélectionneur de la Tunisie.
Sauf que certains doutent de votre capacité à gérer le team national. Certains même pensent que vous n’avez pas le profil de l’emploi. Leurs commentaires ne vous ont-ils pas blessé ?
Sincèrement non. Si j’étais confronté à cette situation 15 ans plus tôt, à mes tout débuts, je l’aurais très mal pris. Après 15 ans dans le métier, je suis devenu vacciné. Comme je l’ai dit à la conférence de presse, ma façon de faire, mon travail sur le terrain et mes résultats seront mes réponses à mes détracteurs.
Quelle sera la plus-value de Mondher Kebaier à l’équipe de Tunisie ?
Il y a tant de choses à faire. Tout d’abord, les joueurs doivent savoir que porter le maillot de l’équipe de Tunisie, c’est s’identifier à une nation, un sentiment d’appartenance et que, derrière, il y a des gens qui veulent voir sur le terrain des joueurs qui mouillent le maillot par sentiment de loyauté envers la nation. Il ne s’agit pas de gagner ou de perdre un simple match de football. Les gens veulent voir une équipe nationale avec une âme sur le terrain et de vrais compétiteurs qui se battent pour honorer les couleurs nationales.
Les gens ont regardé d’un mauvais œil la piètre prestation de l’équipe nationale lors du premier tour de la dernière CAN. Par ailleurs, l’ambiance dans les vestiaires, c’est le premier chantier que j’attaquerai. La première chose à faire, ce sera donc l’amélioration de la vie du groupe
Désormais, chaque stage aura sa propre thématique. Pour ce premier rassemblement, la thématique sera : « Bien jouer dans le camp adverse».
Pour moi, un international doit repartir dans son club d’un stage en sélection avec le sentiment et la conviction qu’il a appris quelque chose d’utile qui lui servira.