
Une ESS constructive efface le ST dans son fief.
La Presse —Avec le Serbe Novak Simovic au sifflet, une première entre les deux clubs, l’affiche entre le Stade Tunisien et l’Etoile du Sahel s’annonçait forcément disputée vu les ambitions similaires des deux écuries. A la relance après une série poussive, le Stade de Maher Kanzari se devait de réagir à la réception d’une Etoile qui brille depuis l’avènement de Mohamed Mkacher. Les mêmes visées donc pour les deux clubs, deux outsiders aux courbes asymétriques mais aux ambitions équivalentes : gagner et espérer un destin favorable pour recoller aux basques de l’EST. Passons à présent à la vérité du terrain. Le match débute tambour battant de la part des Bardolais, avides de rachat après leurs dernières déconvenues. L’Etoile, à son tour, observe, ne se livre pas, mais garde la main via une bonne occupation du terrain qui lui permet de garder le Stade à bonne distance, et ne pas lui donner l’opportunité de percer à l’entrée de la zone de vérité, en attendant d’avancer d’un cran et de venir à son tour piquer les Bardolais dans leur zone. Le match est donc lancé d’entrée entre deux clubs qui affectionnent les situations offensives, avec jusque-là 27 buts marqués par les Etoilés et 21 réalisations à l’actif des Bardolais. Un quart d’heure de jeu et voilà que le jeune Khalil Ayari tente de mettre le feu sur le couloir droit, mais il se retrouve esseulé. La rencontre s’emballe et il ne manque que les buts.
L’étoile déchaînée
Vers la demi-heure de jeu, après un arrêt réflexe de Khardani, quelques minutes auparavant, Fedi Ben Choug, d’une demi-volée, met Dkhili à l’épreuve. L’Etoile annonce désormais la couleur, en dépit d’une relative domination territoriale du Stade. A dix minutes de la mi-temps, Khalil Ayari touche du bois, et la minute qui suit, sur balle arrêtée, manque de peu de faire la différence. Ça chauffe des deux côtés et le jeu monte en intensité. Juste avant la pause, Kadida, puis Arous, ont eu le but au bout du pied mais Khardani s’interpose. De retour de pause, le Stade s’avance de nouveau mais l’Etoile reste de marbre, maître de soi, et fera la différence par Raki Aouani (55’). Tout est à refaire pour le Stade, alors que l’Etoile peut maintenant gérer mais pas pour longtemps, le temps de bénéficier d’un penlaty que transformera Mughisa Bonheur, (62’). Pas le temps souffler et voilà que l’Etoile signe le break par Oussama Abid (74’), avant que Brahim Souissi ne lui permette de tripler la note trois minutes plus tard. L’Etoile est en roue libre et le Stade accuse le coup. En fin de match, Hédi Khalfa et Atef Dkhili évitent même au ST une correction en règle. C’en est fini des chances stadistes sur ce match et l’Etoile est désormais en mode rouleau compresseur.