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Entre 700 000 et un million de personnes en Tunisie ont consommé ou consomment encore de la drogue, un chiffre alarmant cité par Ridha Kerouida lors de son intervention sur Express FM. Lorsqu’on le rapporte à la population tunisienne, qui compte un peu plus de 12 millions d’habitants, ce chiffre prend une dimension terrifiante et met en lumière l’ampleur de ce fléau dans le pays.
Tous les programmes de prévention et de lutte contre la consommation de drogues doivent être conçus et mis en œuvre en tenant compte de cet état des lieux, ainsi que des tranches d’âge et des catégories sociales les plus touchées par ce phénomène. Le Président de l’Association Internationale de défense de Droits de l’Homme a souligné que la stratégie de lutte contre la vente et la consommation de drogues doit adopter une approche globale et multidisciplinaire, nécessitant l’implication et la collaboration de tous les acteurs concernés : les forces de sécurité nationale, les médecins, les travailleurs sociaux et la société civile. C’est grâce à cet effort conjoint que l’on pourra endiguer ce fléau et réduire les dommages considérables qu’il cause aux adolescents, jeunes et adultes consommateurs.
La prévention, selon Kerouida, doit commencer au sein du cercle familial, car le phénomène de consommation de drogues se répand désormais dans les établissements scolaires, avec de plus en plus de dealers cherchant des intermédiaires pour écouler leurs produits dans les lycées. « Les parents doivent contrôler les horaires d’entrée et de sortie de leurs enfants, surveiller s’ils font l’école buissonnière, se rendre dans les établissements pour voir avec qui ils traînent et surtout fouiller discrètement leurs sacs et cartables pour vérifier s’ils n’y dissimulent pas de substances douteuses », a ajouté Kerouida. Il a également insisté sur l’importance d’organiser et de multiplier les campagnes de sensibilisation aux dangers de la drogue, dans les établissements scolaires, sur les réseaux sociaux et dans les médias.