Victoire impérative face à l’UST pour un Club Africain redevable et désormais privé de toute mansuétude de la part de son public.
A nouveau distancé par le leader et ses deux poursuivants immédiats, le CA n’a plus le choix après avoir épuisé tous ses jokers. L’équipe de Bettoni devra tout simplement valider sans le moindre essoufflement si elle veut jouer le coup jusqu’au bout. Inconstant, le CA a donc payé cher ses manquements défensifs et errements offensifs ces derniers temps.
Au Mustapha Ben Jannet, par exemple, il n’a pu revenir au score et a même dû composer avec une infériorité numérique évitable suite à l’expulsion de l’Ougandais Kenneth Semakula pour somme d’avertissements. Au final, avant d’en découdre en début d’après-midi avec l’US Tataouine, un onze dos au mur après sa récente défaite à domicile contre un concurrent direct pour le maintien, le CA s’avance avec un pré-bilan insuffisant où l’équipe clubiste aura plié à trois reprises, face à l’USM, au ST et à l’ESZ. A la relance et forcément piqué au vif après sa dernière désillusion à Monastir, le CA doit vaincre et convaincre aujourd’hui à la réception de l’avant-dernier au classement, l’US Tataouine.
Mission dans les cordes des coéquipiers de Khadhraoui qui ne doivent tout de même pas oublier qu’en évoluant jusque-là dans un stade familier, ils ont été accrochés par la JSO et l’USBG, deux clubs qui n’ont pourtant rien de foudres de guerre, mais qui ont su tenir en respect les Clubistes. C’est donc en connaissance de cause que le CA foulera la pelouse de Radès cet après-midi, décidé certes à en découdre rapidement avec l’UST, mais nullement nanti d’un excès de confiance.
Tirer le meilleur de ses jokers
Aujourd’hui, sans aller davantage dans le sens de la rotation chère à David Bettoni, des changements s’imposent forcément par rapport au onze aligné d’entrée à Monastir. Ce faisant, si en défense, la paire Ali Youssef-Yassine Bouabid serait reconduite, quoique Ben Abda puisse aussi débuter dans l’axe, sur les flancs, Didof retrouvera son côté de prédilection en lieu et place d’Oussama Shlil, alors que Zaâlouni occupera le flanc droit. Cet après-midi, c’est au milieu et en attaque que les choses devraient évoluer.
Ainsi, la suspension de Semakula devrait être compensée par le retour d’Ahmed Khélil, aux côtés de Kelaleche et Zemzemi, faute de mieux. Plus haut enfin, laissé en réserve à Monastir, Bilel Ait Malek débutera cette fois en tant qu’avant hybride qui puisse autant décrocher que s’engouffrer dans les brèches. Enfin, si le Camerounais Jules Armand Kooh et Hamdi Laâbidi sont en ballottage pour le rôle de pointe, Khadhraoui occupera quant à lui le couloir gauche.
Bien entendu, cette fois-ci, Bettoni a tout intérêt à tirer le meilleur de ses jokers et autres alternatives, à savoir l’ailier gauche Fahd Mesmari, le feu follet milieu Sadok Mahmoud, l’ailier droit Bassem Srarfi et le porteur d’eau Ghaïth Sghaïer. Victoire impérative doublée d’une mission séduction aujourd’hui pour un CA redevable et désormais privé de toute mansuétude de la part de son public.
