
Cinq millions de moustiquaires seront mises à disposition pour protéger les dattes contre les intempéries et les parasites lors de la campagne 2025/2026. Ezzedine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a annoncé mardi que ces moustiquaires, financées à hauteur de 2,1 millions de dinars, seront livrées à partir de ce mois-ci dans le cadre d’un contrat signé avec le Groupement Interprofessionnel des Dattes.
En plus de ces premières livraisons, cinq millions de moustiquaires supplémentaires seront acquises lors de la prochaine campagne. Un appel d’offres international sera également lancé pour l’achat de soufre, un élément clé dans la lutte contre l’araignée de poussière, nuisible aux palmeraies.
Le ministre a également souligné l’importance de la recherche scientifique dans le secteur oasien, appelant à la création d’un Institut supérieur des études sur les oasis. Ce projet viendrait compléter les travaux du Centre régional de recherches en agriculture oasienne de Dègueche, avec pour objectif d’adapter l’agriculture oasienne aux défis du changement climatique.
L’État continue d’appuyer le secteur des dattes à travers un fonds de promotion de la qualité. Cette initiative vise à réduire l’impact de la hausse des coûts sur les agriculteurs et à protéger la récolte contre divers risques.
Dans le secteur de la pêche, un programme spécial a été mis en place pour aider les pêcheurs de Kalâat el-Andalous, dans le gouvernorat de l’Ariana, à lutter contre le crabe bleu envahissant, qui menace l’écosystème local. Ce programme prévoit également des mesures de soutien à la pêche artisanale et à la préservation des ressources halieutiques.
Le renforcement de la compétitivité du secteur passe par une série de mesures, notamment une prime couvrant 55 % du coût d’investissement pour les pêcheurs pratiquant la pêche artisanale et une réduction des prix des hydrocarbures afin d’alléger la charge financière des professionnels du secteur.
S’agissant du projet de modernisation du périmètre irrigué de Sidi Thabet, le ministre a fait savoir qu’il a atteint un taux de réalisation de 80 %. Les travaux de la zone supérieure, s’étalant sur 950 hectares, sont achevés, tandis que ceux de la zone basse, qui couvre 3 200 hectares, ont connu des difficultés liées à l’installation des conduites d’eau. Ces obstacles viennent d’être levés, permettant au projet d’avancer dans sa dernière phase.