
Les médecins internes du service de radiologie de l’hôpital universitaire Tahar Sfar à Mahdia ont annoncé une grève pour le 12 mars, dénonçant l’absence de formation académique et l’impact de cette carence sur les patients. Wajih Dhokkar, président de l’Organisation tunisienne des jeunes médecins, a affirmé que cette action vise à garantir à la fois les droits des patients et ceux des médecins en formation.
Selon Dhokkar, de nombreux patients se voient privés de leurs séances de radiologie en raison du manque d’encadrement académique dans le service. Cette situation entraîne des retards importants dans les rendez-vous, compromettant ainsi la prise en charge médicale.
L’Organisation tunisienne des jeunes médecins a alerté le ministère de la Santé sur ces dysfonctionnements via une correspondance officielle. Cependant, aucune réponse n’a été reçue à ce jour, alimentant le mécontentement du personnel soignant.
La mobilisation des internes ne date pas d’hier. Le 3 février dernier, dix médecins résidents en radiologie avaient suspendu leurs activités, alertant déjà sur ces problèmes structurels. En l’absence de solutions concrètes, la décision de grève pour le 12 mars a été officialisée par l’Organisation tunisienne des jeunes médecins.
Face à cette crise, la direction de l’hôpital Tahar Sfar a adressé une demande au ministère de la Santé pour l’intégration du service de radiologie dans le système de téléradiologie. Cette solution pourrait alléger la charge de travail et pallier le manque de formation des internes.
Les regards sont désormais tournés vers le ministère de la Santé, qui est appelé à répondre aux revendications des internes pour éviter une paralysie du service et garantir aux patients l’accès aux soins radiologiques essentiels.