Accueil A la une Appel à l’annulation des dispositions discriminatoires dans le Code du statut personnel

Appel à l’annulation des dispositions discriminatoires dans le Code du statut personnel

À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’Association tunisienne des femmes démocrates a lancé un appel à l’annulation des “dispositions discriminatoires” dans le Code du statut personnel, en particulier celles relatives à l’héritage. L’association a réitéré sa demande pour renforcer l’égalité entre les sexes et a insisté sur la nécessité de garantir une égalité de droits dans tous les aspects de la vie sociale, professionnelle et familiale.

Dans un communiqué publié aujourd’hui, l’association a souligné l’importance de garantir l’égalité salariale et des conditions de travail, tout en renforçant la protection sociale des femmes, en particulier celles évoluant dans les secteurs les plus vulnérables. L’association a exprimé son engagement à poursuivre sa lutte pour une égalité totale entre les sexes, à travers des réformes juridiques et sociales.

L’Association tunisienne des femmes démocrates a également insisté sur la nécessité d’adopter des lois spécifiques pour lutter contre la violence numérique à l’égard des femmes. Elle a réclamé l’abrogation du décret n°54 de 2022 ainsi que des articles jugés discriminatoires du Code du statut personnel, en plus de l’instauration de l’égalité en matière d’héritage. Selon l’association, malgré les progrès réalisés dans ce domaine, les lois tunisiennes comportent encore des lacunes qui créent un fossé entre les textes législatifs et les pratiques réelles.

L’association a rappelé que la Tunisie se classe au 126e rang mondial dans l’indice d’égalité entre les sexes pour l’année 2024, un indicateur inquiétant qui reflète la persistance des inégalités entre les hommes et les femmes dans divers domaines de la vie quotidienne.

Dans ce contexte, l’association a réaffirmé l’importance de garantir l’indépendance du système judiciaire comme fondement de la liberté, de la démocratie et de la justice sociale. Elle a proposé des mesures concrètes pour soutenir les femmes victimes de violence, notamment la création de centres d’hébergement adaptés et l’allègement du parcours judiciaire afin d’assurer une justice rapide et équitable. Ces propositions sont en accord avec les objectifs de la loi n°58 de 2017, qui vise à éradiquer la violence à l’égard des femmes en Tunisie.

L’Association a également mis l’accent sur l’intégration de l’approche de genre dans les politiques environnementales et les budgets de l’État, et a insisté sur la nécessité de protéger les droits des femmes face aux défis des changements climatiques. L’association a réaffirmé son soutien à la protection des droits des migrantes et des réfugiées, soulignant que les politiques publiques doivent garantir l’égalité d’accès aux ressources et aux opportunités, indépendamment du statut migratoire ou du genre.

Enfin, l’Association tunisienne des femmes démocrates a renouvelé sa solidarité avec les femmes vivant dans des zones de conflit à travers le monde, en particulier les Palestiniennes, qui continuent de subir les effets dévastateurs de la guerre et des violences de genre.

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