Accueil Culture Exposition collective à la librairie Fahrenheit 451 : Un doux dialogue entre figures, couleurs et mots

Exposition collective à la librairie Fahrenheit 451 : Un doux dialogue entre figures, couleurs et mots

Du gaufrage au pliage à la lacération, en diverses combinaisons mêlant lumière, ligne et découpes, l’artiste établit un dialogue avec le papier. «Le papier à la blancheur délicatement manipulée est déjà, au départ, porteur d’un projet

La librairie Fahrenheit 451 accueille actuellement une exposition collective qui regroupe les travaux des artistes tunisiens Emna Ghezaïel, Najah Zarbout, Chaïma Ben Saïd, Slim Gomri, Hamda Dniden, Mohamed Ben Soltane et Wissem El Abed. «Je me sens bien entourée et sereine par leur présence. Elles sont signées par des ami.e.s qui ont accompagné la librairie», note Hayet Larnaout qui a fait de ces rendez-vous artistiques des moments de convivialité, de rencontres et de partages, toujours autour de l’amour du livre.

Hamda Dniden confronte deux faires : une approche où en reconnaît d’emblée sa touche avec ses peintures à la nouvelle figuration faite de scènes du quotidien et autres natures mortes, et une autre plus déconstructiviste, avec des techniques mixtes où les figures sont suggérées ou gommées évoluant dans un tout amas, dans des superpositions de plans et des contours fluides et a-frontières.

Najeh Zarbout présente deux sortes de rondes bosses en papier, un matériau qu’elle affectionne et investit depuis bien des années pour en faire le sujet-objet de son œuvre. 

Du gaufrage au pliage à la lacération, en diverses combinaisons mêlant lumière, ligne et découpes, l’artiste établit un dialogue avec le papier. «Le papier à la blancheur délicatement manipulée est déjà, au départ, porteur d’un projet. Je n’ai qu’à tracer, gratter, traverser,… et chercher à aider ce papier à être vu autrement, à être plus perceptible», note-t-elle dans ce sens.

On reconnaît les personnages burlesques et les inscriptions de Mohamed Ben Soltane à travers deux œuvres, et l’univers graphique de Wissem El Abed avec ses personnages aux têtes démesurées qu’il s’amuse à introduire dans des détournements urbains avec minimalisme linéaire et humour.

On retrouve, aussi, dans cette exposition des œuvres exposées ultérieurement dans une sorte d’hommage rendu au lien séculaire entre la gravure et le monde de l’édition:  4 lino/xylogravures, de Slim Gomri, de petits formats colorés dans lesquels l’artiste multidisciplinaire prend plaisir à s’essayer à la gravure. Une xylogravure de Emna Ghezail ou ce qu’elle présente elle-même comme un Ovni, un objet visuel non identifié. On y voit un chemin rural en noir et blanc aux proportions et autres perspectives tordues dans lequel elle est venue apposer un soleil d’un orange bien particulier (fruit de ses explorations chromatiques). On peut rencontrer aussi deux xylogravures de l’artiste multidisciplinaire Chaïma Ben Saïd. A voir jusqu’au 2 avril 2025.

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