Accueil A la une Après l’Espagne, le Portugal et le Maroc, « Le Jardin des Hespérides » fait escale en Tunisie

Après l’Espagne, le Portugal et le Maroc, « Le Jardin des Hespérides » fait escale en Tunisie

La troisième édition du rendez-vous théâtral « Tunis Théâtres du Monde » a été ouverte dans la soirée du jeudi 20 mars 2025 à la salle du 4ème Art à Tunis. Organisé par le Théâtre National Tunisien (TNT), l’événement se poursuivra jusqu’au 27 du mois, date de célébration de la Journée Mondiale du Théâtre.

La soirée d’ouverture a été marquée par une représentation théâtrale, fruit d’une coproduction entre le Maroc et l’Espagne intitulée « Le Jardin des Hespérides », mise en scène par l’espagnole Alicia Soto.

Entre théâtre, danse, et musique, la pièce s’inspire du mythe grec des Hespérides, des nymphes chargées de veiller sur un jardin renfermant des pommiers aux fruits d’or, symboles de protection, de féminité et d’immortalité. Ce clin d’œil mythologique est abordé dans cette oeuvre comme une métaphore du monde intime des femmes, où les personnages sont en quête de protection et de liberté.

Avant cette escale en Tunisie, cette création qui s’inscrit dans le cadre de coopération culturelle entre l’Espagne et le Maroc, a été présentée en Espagne, au Portugal et au Maroc, dans le cadre de festivals internationaux de théâtre et de chorégraphie, selon le communiqué de presse du TNT.

Cette collaboration met en lumière l’universalité des enjeux féminins, soulignant que la lutte pour les droits des femmes transcende les frontières et touche toutes les sociétés, quelle que soit leur origine culturelle, sociale ou géographique. « Le Jardin des Hespérides » s’affirme comme une œuvre profondément engagée, porteuse d’un message d’émancipation et de solidarité féminine. En capturant la complexité de l’expérience féminine dans toute sa richesse, ce spectacle dévoile une réalité où mémoire, résistance et rêve s’entrelacent pour dessiner les contours d’un avenir plus libre et plus juste.

A travers une lecture renouvelée de l’expérience féminine dans le monde actuel, la pièce entraîne les spectateurs dans les méandres de l’âme féminine, où les émotions s’y entrelacent, oscillant entre douleur et joie, oppression et libération, soumission et résistance.

Dans la démarche narrative et visuelle d’Alicia Soto, le jardin devient un univers intime, où chaque femme nourrit des espoirs à ses désillusions. Sur scène, les corps s’expriment comme un langage visuel, révélant les tensions entre le désir d’émancipation et les entraves imposées par la société. Entre ombre et éclats, mouvement et immobilité, la danse traduit avec force le combat intérieur.

Sur le plan artistique, le spectacle se distingue par une fusion subtile entre visuel et musique. L’éclairage, véritable narrateur, façonne les émotions : des lumières tamisées évoquent l’isolement et les contraintes, tandis que des éclats lumineux symbolisent la quête de liberté et la force de l’espoir accompagnés d’une musique qui mêle avec harmonie les mélodies traditionnelles marocaines et les rythmes contemporains occidentaux, créant ainsi un pont entre les cultures et donnant à l’œuvre une portée universelle qui dépasse les frontières géographiques et culturelles.

Au-delà de son esthétique, « Le Jardin des Hespérides » aborde des enjeux essentiels liés à la condition féminine dans différentes sociétés et soulève aussi des questions profondes sur la quête existentielle des femmes à travers les âges, en retraçant leur parcours vers l’émancipation et la réappropriation de leur identité. Le Jardin des Hespérides ne se contente pas de décrire les luttes féminines ; il célèbre leur résilience, leur capacité à se relever face aux défis imposés par la société.

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