L’histoire de Youssef Blaïli avec l’Espérance ressemble comme deux gouttes d’eau à une belle idylle indélébile. C’est qu’au-delà des intérêts réciproques, humainement elle a été tout juste exquise !
Quand Cristrano Ronaldo s’est séparé du prestigieux Réal Madrid, au terme d’une longue et glorieuse épopée pour les deux parties, une grande amertume a été ressentie par tous les Madrilènes.
Le même scénario, ou presque, s’est produit récemment à l’Espérance Sportive de Tunis suite au départ de sa pépite, l’Algérien Youssef Blaïli, qui évoluera désormais sous les couleurs du club saoudien d’Al Ahly.
En effet, une fin de liaison de cette dimension ne peut être que retentissante pour la simple raison que Youssef Blaïli était monsieur cinquante pour cent à l’Espérance tout au long de ces deux dernières saisons au titre desquelles le club séculaire a tout raflé, particulièrement les deux derniers trophées de la plus prestigieuse des compétitions africaines (2017-2018 et 2018-2019)) sans oublier la Coupe arabe des clubs champions de 2017. On se rappelle tous que Blaïli, à son retour à l’EST en 2017, avait promis aux supporters la Coupe d’Afrique des clubs champions. Et il a fait mieux que tenir cette promesse puisqu’il a énormément contribué aux deux titres africains et au sacre arabe, en passant par les deux championnats locaux remportés haut la main. Ce fut donc carton plein et pour l’Espérance et pour ce joueur clé qui a toujours fait la différence.
Jamais auparavant, un joueur «étranger» n’a réussi à se couvrir d’autant de gloire ni avec l’Espérance ni avec un autre club tunisien. Surtout si on lui ajoute le sacre africain de la CAN remporté récemment en Egypte par son pays, l’Algérie, dont il était l’un des deux principaux artisans avec le grand Riadh Mehrez.
Un exemple à suivre
Youssef Blaïli aurait pu attendre la l’expiration de son contrat avec l’EST fixée au 30 juin prochain pour être libre de son destin sans rien devoir matériellement au club de Bab Souika. A 27 ans, il a encore le temps d’attendre quelques mois et profiter seul de l’aubaine d’un transfert vers un autre club. Mais en signe de gratitude pour ce que l’Espérance lui a donné comme grande opportunité de refaire surface après sa mésaventure de dopage (2 ans de suspension), le grand Youssef Blaïli a voulu faire profiter de son juteux transfert le club qui lui a grandement ouvert les bras pour un spectaculaire rachat et une retentissante revanche.
Blaïli est ainsi parti monnayer son talent sous d’autres cieux. Il laissera un grand vide car il est du genre très difficile à remplacer. Mais son passage (ou plutôt re-passage) à l’EST restera gravé à jamais dans le cœur et l’esprit de tous les supporters «sang et or». Et c’est surtout la liaison qu’il a tissée avec l’Espérance et son président Hamdi Meddeb (qu’il chérissait comme son propre père), qui est déjà écrite en lettres d’or dans les annales du doyen des clubs tunisiens. Nous espérons que ses concitoyens et tous les joueurs étrangers évoluant en Tunisie marchent dans ses pas et suivent son merveilleux exemple.
Amor BACCAR