
Face aux différentes versions, souvent contradictoires, concernant le dossier de la migration irrégulière, le Président de la République a été fidèle à son approche consistant à trancher et à dire la vérité, toute la vérité, au peuple tunisien et à l’opinion publique nationale et internationale.
En effet, face aux thèses propagandistes et mensongères prétendant l’existence d’accords conclus et signés par les autorités tunisiennes avec l’Union européenne (UE), le Chef de l’Etat a été catégorique et clair.
«La Tunisie n’a conclu aucun accord à propos du rapatriement de Tunisiens depuis des pays européens durant sa présidence» dénonçant, ainsi, des accusations qu’il a qualifiées de «fabulations de malades» avant d’ajouter que les seuls accords existants en matière de migration avec l’Europe datent de 2008 et 2011, soit plus de dix ans avant son élection à la magistrature suprême.
Il faut dire que des esprits malveillants persistent à alléguer que des négociations récentes ont lieu entre Tunis et l’UE sur un éventuel retour forcé de migrants tunisiens depuis plusieurs pays de l’espace européen.
Réputé pour sa franchise et sa crédibilité dans la défense de ses approches quant à la défense des intérêts nationaux, Kaïs Saïed vient, par ses déclarations, gommer ces soupçons, affirmant que la souveraineté tunisienne n’a jamais été engagée par de nouvelles obligations.
Il en est de même pour le traitement de la situation inverse, à savoir le maintien d’une approche saine et humaine face aux campements de migrants subsahariens dans certains endroits en Tunisie, plus particulièrement ceux se trouvant à Sfax et ses environs. Le Président de la République ayant réaffirmé que l’approche tunisienne se distingue par son respect des principes de l’éthique et des droits de l’homme.
Ainsi en toute confiance et avec grande fierté, le Chef de l’Etat assure que “la manière suivie par les autorités tunisiennes est sans égale dans le monde entier dans le sens où elle a veillé scrupuleusement au respect de la dignité humaine, en dépit du caractère complexe de cette question car; généralement, il est difficile de concilier le principe immuable de fermeté sur la souveraineté nationale et le respect des valeurs humanistes.
C’est donc dans cet esprit que la Tunisie compte sur la bonne volonté et la coopération positive des organisations internationales, dont notamment l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), afin de faciliter et accélérer le retour volontaire des migrants en situation irrégulière présents en Tunisie à leurs pays d’origine.
Or, ce retour volontaire, marqué par son caractère lent et faible dans l’état actuel des choses, exige la conjugaison des efforts internationaux pour atteindre une réelle vitesse de croisière bénéfique pour les différentes parties prenantes, soucieuses de démanteler les réseaux criminels exploitant ces migrants, y compris à travers le trafic d’organes.
En tout état de cause, le Président Kaïs Saïed confirme la position de notre pays refusant de se voir attribuer le rôle le garde-frontière de l’Europe tout en refusant d’être un pays de réinstallation pour les migrants expulsés d’Europe.
Autrement dit, il s’agirait d’une action collective impliquant la communauté internationale en vue de démanteler les réseaux de passeurs et éliminer, à la racine, les raisons ayant conduit à cette situation embarrassante et inhumaine pour les diverses parties des deux rives de la Méditerranée.