
L’Algérie poursuit son ambition de se positionner parmi les pays producteurs de véhicules. Pour cela, le ministère de l’Industrie multiplie les démarches, notamment par des négociations avec des partenaires étrangers. Un tournant important a été franchi avec l’annonce du constructeur biélorusse MAZ de son intention d’investir en Algérie. Cette déclaration a été faite à l’occasion de la première session de la Commission mixte algéro-biélorusse de coopération, qui s’est tenue à Minsk. Artur Karpovich, ministre du Commerce biélorusse, a affirmé que son pays souhaite restaurer la production de tracteurs MTZ et de chargeurs frontaux BeAZ en Algérie, et entamer l’assemblage de poids-lourds et bus MAZ dans le pays.
MAZ, héritée de l’époque soviétique, est aujourd’hui l’un des leaders de l’industrie automobile en Europe de l’Est. Ce partenariat pourrait dynamiser les échanges commerciaux entre l’Algérie et la Biélorussie, bien que ces derniers soient encore modestes, avec des échanges atteignant 50 millions de dollars en 2023, contre seulement une fraction de cette somme quelques années auparavant.
Parallèlement, l’Algérie développe un projet ambitieux dans la production de câbles électriques pour véhicules. Une rencontre importante a eu lieu avec APTIV, un équipementier de General Motors, en vue de créer une usine en Algérie. Ce projet, qui implique également Stellantis Algérie, pourrait renforcer l’intégration locale et soutenir la production automobile. Cette évolution place l’Algérie comme un acteur clé pour les constructeurs automobiles en Afrique, avec des perspectives de développement sur le marché africain.