Accueil Culture Les invites de l’atelier d’ymen : Tipping Point

Les invites de l’atelier d’ymen : Tipping Point

Cette tendance d’exposer hors les murs des galeries, dans des lieux différents —  des ateliers, des hangars, des chantiers quelquefois —  se dessine de plus en plus. Une galerie exige un travail abouti, achevé, cependant que ces rencontres informelles permettent une pause à mi-chemin, une confrontation et une mise en question d’un travail en élaboration. 

Un lieu improbable, au cœur néanmoins de la cité aristocratique de La Marsa, à quelques mètres du palais d’El Abdellyah, mais auquel on accède par un dédale de ruelles que seuls les initiés peuvent maîtriser et mériter.

Une porte discrète, un patio ensoleillé, des murs qui ont vécu  une tablée de joyeux amis réunis pour une exposition intim   et le plaisir de montrer leur travail.

Dans des cellules qui se succèdent, et que l’on découvre au gré de cette promenade informelle, ils sont six en ce « Tipping Point » ( point de rupture) sans autre prétention que de faire le point et de le faire avec le public amical qu’ils ont choisi d’inviter.

On remarquera que cette tendance d’exposer hors les murs des galeries, dans des lieux différents, — des ateliers, des hangars, des chantiers quelquefois — se dessine de plus en plus. Une galerie exige un travail abouti, achevé, cependant que ces rencontres informelles permettent une pause à mi-chemin, une confrontation et une mise en question d’un travail en élaboration. 

C’est ce que Ymen Berrhouma, la maîtresse des lieux, propose aux cinq artistes avec lesquels elle expose. Exposer est en fait un bien grand mot car chacun d’entre eux ne présente que deux ou trois œuvres, mais elles sont toutes représentatives d’un parcours et d’une démarche en évolution.

Alors, bien sûr, il y a Ymen Berrhouma, sa réflexion sur la mort qui est aussi celle sur la vie, et les étonnants univers qu’elle réinvente. Il y a le mystérieux Ibrahim Maatous dont personne ne connaît le vrai nom, au bestiaire humanisé et  toujours renouvelé. On se souvient de l’âne qu’il avait baptisé l’âne suprême lors d’une de ses premières expositions. Il y a Atef Maatallah qui raconte la vie ordinaire d’une façon allégorique et symbolique. Il y a un autre pseudonyme, Voit en ko, qui protège une artiste photographe à la pratique quelque peu sulfureuse, et au talent provocateur. Et deux jeunes artistes que reçoit Ymen Berrhouma pour leur première exposition : Jack Montaly et l’étonnant Youssef Ben Soltane qui vécut plusieurs vies avant d’arriver sur ces cimaises : dentiste de formation, il abandonna sa pratique pour des chemins de traverse dont la musique et aujourd’hui la peinture. La valeur n’attendant point le nombre des années, Youssef Ben Soltane explorera probablement d’autres voies avec talent.

* Tipping Point : point de rupture
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