
La Tunisie nouvelle est clairement engagée, dans le cadre du projet prôné par le Président Kaïs Saïed, depuis son accession à la magistrature suprême, en faveur de la politique sociale dans le sens où l’Etat ne cesse d’exprimer sa détermination à instaurer la stabilité et la paix sociales qui constituent la pierre angulaire d’un développement juste, équitable et durable.
C’est dans cet esprit que le Chef de l’Etat accorde sa sollicitude à toutes les catégories sociales, plus précisément celles fragiles, dont notamment les travailleurs ayant fait l’objet de licenciement pour des raisons économiques, sachant que ce dossier a été au centre de la dernière rencontre accordée par le Président de la République au ministre des Affaires sociales.
Dans ce cadre, le projet de loi relatif à la fixation de l’indemnité dans le cas d’espèce a été débattu avec une insistance de la part du Chef de l’Etat sur la nécessité d’opter pour un texte inclusif tout en rompant avec les législations et les amendements antérieurs dans le but évident de garantir les droits et les acquis des travailleurs licenciés pour des causes d’ordre économique, technique et autres à caractère technologique.
Bon à mentionner, à ce propos, que la loi de finances pour l’année 2025 a mis en place un fonds à alimenter par les compagnies d’assurances grâce à une cotisation assurée, à la fois, par l’employeur et l’employé, et qui devra être payée aux employés licenciés pour des considérations économiques.
Ainsi, le Président de la République a saisi cette occasion pour mettre l’accent sur la nécessité de placer ledit projet dans le cadre d’une approche globale et novatrice loin des anciennes pratiques et des vieilles législations afin de préserver les droits des travailleurs aussi bien en cas de licenciement économique que pour des évolutions technologiques ou autres mutations techniques.
Ce fut, également, une réelle opportunité pour réaffirmer la poursuite de la politique sociale dans la mesure où la paix sociale constitue un fondement indispensable et une condition essentielle pour toute dynamique en vue de la concrétisation du développement durable et global.
Cette déclaration du Chef de l’Etat vient à point nommé réaffirmer le souci de la consolidation des droits des travailleurs en multipliant les initiatives en faveur d’une révision législative de certaines dispositions du Code du travail dont plus particulièrement la suppression, une fois pour toutes, du concept de la sous-traitance dans sa forme suivie jusque-là, sans oublier la limitation des contrats à durée déterminée (CDD).
Et fidèle à sa vision prospective, le Président Kaïs Saïed a réitéré son orientation en faveur d’une approche novatrice tranchant avec les méthodes archaïques et inefficaces qui n’ont pas réussi, «en dépit d’une multitude de réformes depuis près de trente ans, à résoudre les problématiques du marché de travail dans le pays où la situation actuelle en la matière ne peut plus durer», selon les termes utilisés par le Chef de l’Etat.
Le Président de la République a été on ne peut plus clair, à plus d’une reprise, en criant haut et fort que l’Etat a la responsabilité de garantir le droit au travail pour chaque citoyen, comme le stipulent les textes de la Constitution conformément à l’article 46.
C’est dire que le Chef de l’Etat ne conçoit pas une stabilité générale dans le pays sans justice et sans équité grâce à une réforme sauvegardant l’équilibre, à la fois, entre les intérêts et les droits des travailleurs et ceux des employeurs ainsi que les impératifs économiques des entreprises.