L’affaire s’est aggravée suite à des menaces proférées à l’encontre du maire qui, selon les informations, vient de déposer une plainte auprès du procureur de la République.
L’un des blogueurs les plus actifs sur facebook, connu dans la région par son opposition à Layouni, a menacé ouvertement de «dégager» le maire de son poste s’il ne revient pas sur sa décision
Le torchon brûle entre le maire du Kram et une frange de citoyens après l’attribution du nom du défunt Béji Caïd Essebsi au complexe sportif dans cet arrondissement municipal. Après une période d’attente imposée par des concertations entreprises avec les citoyens dans le cadre de la démocratie participative, Fethi Layouni a franchi le Rubicon et a pris une décision bien clivante.
Il vient de donner le nom de l’ancien président de la République au Complexe sportif du Kram en guise de reconnaissance à certaines personnalités qui ont marqué cette région par le passé, comme c’est le cas pour feu Caïd Essebsi qui fut maire de La Goulette et du Kram après l’indépendance.
N’étant pas de nature à plaire à tout le monde, cette décision a provoqué le courroux de certains et la nouvelle enseigne portant le nom du défunt président a été à deux reprises barbouillée par des inconnus. Un acte de provocation à l’encontre du maire ? Pas seulement. Il s’agit d’un défi lancé à ce dernier par des citoyens de cette commune qui refusent catégoriquement le geste de Fethi Layouni.
L’affaire s’est aggravée suite à des menaces proférées contre le maire qui, selon les informations, vient de déposer une plainte auprès du procureur de la République. L’un des blogueurs les plus actifs sur facebook, connu dans la région pour son opposition à Laâyouni, a menacé ouvertement de «dégager» le maire de son poste s’il ne revient pas sur sa décision.
On rappelle que la décision d’attribuer le nom du défunt président au complexe sportif du Kram a été prise le 24 juillet dernier, mais elle a été reportée sur décision du maire à une date ultérieure en vue d’élargir le cercle du dialogue et des concertations autour de cette décision. Une vidéo au contenu menaçant à l’adresse du maire Laâyouni postée le 23 juillet aurait été à l’origine de ce revirement.