L’Isie a tenu, hier matin à Tunis, une rencontre avec la société civile, son partenaire d’hier et d’aujourd’hui, de par le rôle qu’elle joue dans le bon déroulement de l’opération électorale. Aussi, son apport dans la sensibilisation et la conscientisation des électeurs quant à l’importance du rendez-vous du 15 septembre prochain, soit le jour «J» du scrutin présidentiel est-il considéré comme crucial. «C’est notre partenaire privilégié depuis 2011», avoue M. Nabil Baffoun, président de l’Isie.
Accompagné de ses proches collaborateurs, il a commencé par livrer aux médias les derniers préparatifs : le premier bureau de vote à ouvrir ses portes sera, le 12 de ce mois, à Sydney en Australie, tandis que le dernier fermera le 16 septembre à San Francisco aux Etats-Unis. En fait, le déroulement du scrutin a été, alors, présenté dans tous ses détails, de l’accès au bureau de vote jusqu’à la sortie des urnes, tout en respectant les différentes dispositions relatives à l’opération de vote. D’autres détails et non des moindres : 13450 bureaux répartis sur 4567 centres de vote à l’intérieur du pays, avec 384 bureaux de vote disponibles à l’étranger. Plus de 7 millions de Tunisiens en âge de voter sont, déjà, inscrits. Un corps imposant qui s’apprête à se rendre aux urnes pour choisir son futur président. C’est pourquoi, le rôle de la société dans la polarisation de ce flux d’électeurs s’avère de taille, estime M. Baffoun.
Les autres membres du Conseil national de l’Isie ont pris la parole, tour à tour. M. Sofiène Laâbidi a souligné que le décor électoral est planté : «52 mille agents ont été formés et sont prêts à assurer le bon déroulement du scrutin présidentiel». Son collègue Adel Brinci a loué les efforts déployés par la société civile dans pareille circonstance, en tant qu’observateurs du jeu électoral. Mme Hasna Ben Slimane a évoqué l’intérêt des débats télévisés qui devaient commencer, à partir d’hier soir, sur la «Watania», pour se poursuivre jusqu’à demain lundi. Et d’ajouter que la rencontre Isie-société civile est de mise à double niveau : l’observation des élections et la sensibilisation des électeurs quant à l’exercice de leur droit de vote. Leur incitation à se rendre massivement aux urnes, pour ainsi dire.
Par ailleurs, la parole a été donnée à la salle. Les questions de la société civile ont, majoritairement, porté sur les problématiques liées à la participation des personnes handicapées dans l’opération de vote, dont l’effectif est de 13% de la population tunisienne. Alors que seulement 249 mille parmi eux disposent d’une carte de handicapé, ce qui pourrait poser un problème d’accès le jour du scrutin. L’accès des handicapés à l’information a été également relevé, au point qu’un des représentants de la société civile a réclamé l’élaboration d’un cahier des charges spécifiques aux besoins de cette catégorie d’électeurs.
Kamel FERCHICHI
