Il existe plusieurs maladies infectieuses qui touchent les chiens quel que soit leur âge. Parmi ces maladies, il existe des maladies qui sont mortelles ou bien dont le traitement est long et contraignant pour le chien et son maître.
Parmi les maladies les plus connues et les plus dangereuses pour l’homme et l’animal, on cite : la parvovirose, la leptospirose, la maladie de carrée, l’hépatite de rhubarth, la toux de chenil et la rage…
Pour la plupart de ces maladies, il existe des vaccins pour les prévenir. Donc la prophylaxie reste primordiale pour les éviter.
La parvovirose
Cette maladie est provoquée par un virus : le parvovirus canin ; assez fréquent et extrêmement résistant, il peut persister dans l’environnement pendant de longues périodes : des mois voire des années. à la surface des murs, des sols et dans la terre.
Les chiots non vaccinés présentent un risque élevé de déclarer une parvovirose et les principales sources d’infection sont les excréments des chiens infectés.
Le virus peut être transporté sur les vêtements, les semelles des chaussures ou le pelage des animaux avant d’être à l’origine de nouvelles contaminations.
L’expression clinique est grandement modulée par l’âge, la race et les circonstances épidémiologiques : transport, rassemblement de chiens.
L’incubation est généralement de 3 à 4 jours et la forme classique est une gastro-entérite sévère dont les signes classiques sont : la fatigue, le refus de boire et de s’alimenter, des vomissements ainsi qu’une diarrhée intense, hémorragique et nauséabonde associés à une douleur abdominale. D’où un chien très abattu.
Une déshydratation grave s’installe rapidement, ainsi qu’une déficience du système immunitaire conduisant à la mort. Chez certains chiots, une atteinte du cœur peut provoquer une mort subite.
Pour les chiots âgés de 4 mois jusqu’à une année et ayant tous leurs rappels de primovaccination, même s’ils sont contaminés, le pronostic est moins sombre et la guérison est possible.
Le pronostic est sombre quand l’animal n’est pas vacciné et le milieu est contaminé par conséquent ; l’évolution la plus probable est la mort entre 2 et 5 jours mais une guérison est fréquente pour les animaux qui passent le cap du 5e jour.
Le traitement de la parvovirose n’est que symptomatique pour éviter la déshydratation et les symptômes digestifs.
Donc, pour cette maladie, la prophylaxie reste primordiale et elle est de deux types : sanitaire et médicale. Pour ce qui est de la prophylaxie sanitaire, il s’agit de la désinfection des locaux à l’aide de l’eau de javel à la dilution de 30 ml de javel pour 1 l d’eau.
La prophylaxie médicale consiste à la vaccination.
La primo-vaccination par un vaccin pv1 contre la parvovirose commence à un mois d’âge et un deuxième vaccin combiné pv2 contre la parvovirose et les autres maladies infectieuses. Et à l’âge de trois mois, le vétérinaire effectue le troisième rappel de primovaccination, y compris le vaccin combiné contre la parvovirose et les autres maladies infectieuses et le vaccin contre la rage. Après, il y aura des rappels annuels.
Pour les chiots d’élevage, le plan de prophylaxie médicale doit être adapté à la situation épidémiologique. On peut être conduit dans les affectifs infectés à vacciner dès la 4e semaine d’âge et répéter les injections tous les 10 jours jusqu’à la 12e semaine pour renforcer l’immunité des chiots.
La leptospirose
La leptospirose est due à des leptospires de différentes espèces.
Les leptospires peuvent persister très longtemps dans les reins d’une multitude d’animaux : toutes sortes de rongeurs, des chiens, des ruminants, des chevaux… avant d’être éliminés avec les urines de ces derniers. Les leptospires se trouvent dans les eaux de surface des lacs, des rivières et des mares mais aussi dans les champs boueux et les flaques le long des chemins.
Quels sont les symptômes d’une leptospirose ?
Il est important de savoir que le temps d’incubation de cette maladie est d’environ une semaine.
La leptospirose peut se présenter sous trois formes :
La forme gastro-intestinale :
Les principaux symptômes sont les vomissements et, la diarrhée avec du sang.
Il peut y avoir des complications qui vont entraîner une insuffisance rénale aiguë.
Le tableau clinique peut également comprendre une insuffisance cardiaque, des problèmes oculaires et une encéphalite. Le décès de l’animal survient en quelques jours.
La forme ictérique :
Au bout de quelques jours après la contamination, un ictère généralisé apparaît.
Cela signifie que toutes les muqueuses, la peau du ventre et des cuisses intérieures prennent une couleur jaune.
On note également le développement d’une insuffisance rénale aiguë et d’une myocardite. Le taux de mortalité dans cette forme est très élevé.
La forme urémique :
C’est la forme la plus fréquente. Comme son nom l’indique, le taux d’urée augmente dans le sang ce qui va provoquer une insuffisance rénale grave. Ce qui conduira à une asthénie et des troubles respiratoires.
Comment prévenir la leptospirose ?
Il faut vacciner son animal contre la leptospirose selon le protocole habituel avec des rappels annuels et pour les chiens de chasse et de compagnie, il est recommandé de vacciner contre la leptospirose tous les six mois.
Pour les chenils et les pensions, il faut éradiquer les rongeurs et nettoyer les boxes et les cages avec de l’eau de javel. La leptospirose est une zoonose c’est-à-dire une maladie transmissible de l’animal à l’homme. Elle peut être également très grave pour l’homme. C’est une maladie essentiellement professionnelle, elle peut toucher les éleveurs et ceux qui travaillent dans des chenils ou des pensions pour chiens. Elle peut toucher aussi les vétérinaires et les assistants vétérinaires. Il est donc indispensable de porter des gants lors du nettoyage des locaux et en contact avec les animaux atteints de leptospirose.