Accueil A la une Course à la tête de l’Organisation Mondiale du Tourisme : Habib Ammar, le candidat de la Tunisie

Course à la tête de l’Organisation Mondiale du Tourisme : Habib Ammar, le candidat de la Tunisie

La Tunisie mise sur la candidature de Habib Ammar à la tête de l’Organisation mondiale du tourisme. Lors d’une conférence organisée hier à l’Académie diplomatique internationale de Tunis, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, et le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, ont exhorté les ambassadeurs et les diplomates présents à soutenir cette candidature, rappelant l’attachement de la Tunisie aux valeurs du multilatéralisme, ainsi qu’au rôle du tourisme comme vecteur de tolérance, de coexistence pacifique et de dialogue entre les cultures et les religions.

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens résidant à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a présidé hier une conférence d’envergure, organisée sous l’égide du ministère, en soutien à Habib Ammar, candidat de la Tunisie au poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du Tourisme, une organisation placée sous l’égide des Nations unies. Lors de cet événement de grande ampleur, le ministre a exhorté les ambassadeurs et diplomates des différents pays présents à soutenir le candidat de la Tunisie, un pays qui a cru et continue de croire en ce secteur, en tant que levier de croissance mais aussi vecteur de brassage culturel.

«La Tunisie a choisi, à l’aube de son indépendance, de faire du secteur du tourisme un levier de croissance. Elle a fait le choix d’adhérer à l’industrie touristique pour diversifier ses ressources, créer de la richesse et aussi consacrer sa volonté d’être une terre de rencontre, de dialogue et de coexistence pacifique des peuples, comme elle l’a été depuis la nuit des temps», a-t-il martelé.

M. Nafti a ajouté que cette candidature coïncide avec cette année qui a été placée par le Président de la République sous le signe du renforcement du multilatéralisme. «Nous sommes convaincus que l’Organisation des Nations unies, créée après la fin de la Seconde Guerre mondiale, porte encore en son sein les espoirs des peuples et des pays pour la consécration de la loi internationale, la justice, la légitimité internationale, mais aussi pour ouvrir de nouveaux horizons pour le développement durable. La Tunisie, tout comme les autres pays, adhère à ce travail», a-t-il souligné.

Affirmant que le tourisme constitue une locomotive de développement et favorise la rencontre et le dialogue entre les civilisations et les religions, M. Nafti a rappelé que la tolérance et la coexistence pacifique sont le fondement de la diplomatie et de la politique étrangère de la Tunisie depuis l’indépendance.

Revenant sur la candidature de Habib Ammar, le ministre a précisé devant un parterre de diplomates que le candidat de la Tunisie est un homme du secteur, ayant occupé plusieurs postes au sein du ministère, y compris celui de ministre. «Nous sommes fiers de notre candidat. Il a acquis suffisamment d’expérience pour briguer ce poste. L’ONU Tourisme est appelée à poursuivre sa mission consistant à promouvoir et à renforcer le secteur à l’échelle mondiale afin qu’il devienne une locomotive de développement. Nous sommes convaincus que le candidat de la Tunisie, en tant qu’homme aguerri du secteur, dispose d’une solide expérience lui permettant de contribuer au développement de cette organisation qui doit continuer à se hisser et à poursuivre sa mission», a-t-il conclu.

Un outil diplomatique 

Mettant en avant le succès de la destination Tunisie — un succès qui puise son origine dans une politique faisant de la diplomatie touristique un axe central de la politique extérieure du pays —, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sofiane Tekaya, a fait savoir que le leadership régional dont jouit la Tunisie dans ce secteur «lui donne une légitimité naturelle à assumer des responsabilités accrues sur la scène internationale».

«C’est pourquoi nous considérons qu’il est temps pour la Tunisie de proposer l’un des siens à la tête de l’Organisation des Nations unies pour le tourisme», a-t-il annoncé. Il a ajouté que la candidature de Habib Ammar, figure importante du secteur, ancien ministre du Tourisme et de la Culture et ancien directeur général de l’Office national du tourisme tunisien, s’inscrit dans cette ambition.

«Son parcours illustre les qualités que nous valorisons, une vision stratégique claire du développement touristique, une connaissance fine des enjeux internationaux, une capacité à fédérer autour des projets porteurs, innovants et durables. A travers sa candidature, la Tunisie propose une compétence, une expérience, mais aussi une vision humaniste  du tourisme, alignée sur les objectifs des Nations unies», a-t-il affirmé. Mettant l’accent sur les atouts touristiques de la Tunisie, M. Tekaya a précisé que le tourisme tunisien, par sa capacité à créer de l’emploi, à dynamiser les territoires, à valoriser son patrimoine matériel et immatériel, est un véritable moteur de croissance inclusive,

en particulier dans les régions de l’intérieur. Il a appelé les ambassadeurs et les diplomates présents à soutenir les efforts de la Tunisie en orientant les fonds de coopération bilatéraux et multilatéraux vers le développement touristique régional, en encourageant les investisseurs privés à considérer  la Tunisie comme une destination d’opportunité, notamment dans les domaines de l’hôtellerie verte, des infrastructures durables, de la formation et de la tech touristique, et en facilitant les échanges institutionnels entre les territoires, les experts et les centres de recherche mutuels.

«La Tunisie, à la croisée des civilisations et des continents, a toujours été une terre de rencontres, d’ouverture et d’hospitalité. Aujourd’hui, nous faisons évoluer notre modèle touristique vers une stratégie nationale intégrée axée sur la diversification de l’offre, la transition digitale, la durabilité et enfin la valorisation du capital humain, pierre angulaire de toute transformation réussie», a-t-il insisté. Le ministre a, par ailleurs, souligné que le  tourisme n’est pas seulement une activité économique ni une simple vitrine culturelle, il est devenu dans le monde contemporain un outil diplomatique stratégique, un levier de soft power au service de la paix, de la compréhension mutuelle et du développement durable. Il bâtit des ponts entre les peuples et déconstruit les stéréotypes, a-t-il affirmé. 

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