
Les joueurs de Chokri Khatoui tiennent à conserver leur titre et misent sur leur volonté et leur harmonie.
La Presse — Le parcours du ST en coupe cette saison ne diffère pas trop de celui de la dernière saison. Des victoires acquises en déplacement au nez et à la barbe d’équipes favorites. Se qualifier en une semaine tour à tour face à l’ESS et à l’USM en déplacement est la preuve que le Stade aime l’épreuve de la coupe et tient à conserver son bien, acquis l’année dernière.
Même si l’effectif a si dégraissé depuis, et que plusieurs cadres ont mis les voiles, le ST a pu quand même éliminer des cadors de son parcours. Le mérite de Chokri Khatoui est là : il a su monter une équipe avec ce qu’il y a de disponible dans son effectif. Quand une équipe perd des joueurs comme Omarou, Jouini, Mejri et avant eux Ben Abda et Khadhraoui, c’est vrai que les résultats vont devoir régresser, mais au bout du compte, l’équilibre a été retrouvé, du moins en coupe de Tunisie. La finale ne sera pas si facile que cela devant une EST en mode rouleau compresseur. Avec aussi l’entraîneur de ce début de saison qui passe dans le camp adverse et qui connaît tout sur les joueurs stadistes, la mission n’est pas si évidente.
La motivation est intacte
L’ambiance est bonne au Bardo. Les deux victoires face à l’ESS et à l’USM ont pu resserrer les rangs et donner plus de motivation avant de disputer la finale. Les équipiers de Saâfi sont bien motivés, ils vivent bien cette dernière ligne droite avant la finale de demain.
Au-delà des questions tactiques, Khatoui a beaucoup parlé aux joueurs lors et hors des entraînements pour leur passer un message clair : il faut éviter de se mettre la pression sur le dos. En même temps, il faudra être sobre et bien motivé pour remporter la coupe une seconde fois de suite. Si l’ossature de l’équipe-type est claire à un ou deux postes maximum, Khatoui ne veut négliger aucun détail , car il sait qu’une finale, c’est avant tout une lucidité et un sang-froid à trouver.
Son équipe tient bon en défense où il compte sur les mêmes joueurs de métier qui ont joué beaucoup de matches ensemble, son milieu à base de joueurs étrangers emmené par Moughisha réussit bien le placement et donne du tempo à toute l’équipe, alors que son attaque se comporte assez bien dernièrement. Tout cela, il lui faut un état d’esprit tourné vers le gain, et beaucoup de calme sur une finale qui peut aller jusqu’à 120 minutes de jeu.
Les équipiers de Kadida savent que, face à l’EST, ils devront oublier les deux dernières défaites en championnat et en supercoupe et saisir pleinement leur chance. S’ils sont bien motivés et évitent de s’emporter ou de tomber dans la peur de perdre ou dans le piège de trop craindre l’adversaire, ils auront la chance d’aller jusqu’au bout. Tout dépendra de leur attitude et leur mental sur la pelouse de Radès demain. Ce Stade sait défendre lors de ses derniers matches, et reste percutant dans les contres, mais pour bien réussir, il faudra que la tête réponde avant les jambes. La finale, ça reste toujours un match à part, un match spécial qui n’obéit parfois à aucun préjugé favorable ou défavorable.