
L’artiste a choisi le symbole de toutes les cultures, et l’image de toutes les poésies : la rose de Ronsard et celle d’Ispahan, la rose de Damas et celle de la reine Victoria.
La Presse — Au début était le geste, enlevé, élevé, fluide, libre et maîtrisé, délié et contrôlé. Puis vient la courbe, l’arabesque, la rencontre de l’éthéré et du matériel, de l’esprit et du corps, du concret et de l’abstrait.
Là, nous sommes à la frange de deux univers, à la jonction de deux mondes, du compact et de l’aérien, du réfléchi et du spontané. Janus à deux faces, Najla Mehadji incarne le point de rencontre de l’Orient des origines et de l’Occident acquis.
Pour cette exposition, « Mon amie la rose », l’artiste a choisi le symbole de toutes les cultures, et l’image de toutes les poésies : la rose de Ronsard et celle d’Ispahan, la rose de Damas et celle de la reine Victoria. Le prétexte est subtil, lumineux, coloré, parfumé et intemporel. Mais la rose est exigeante, elle demande discipline et rigueur de la main et de la pensée, contrôle de la gestuelle physique et mentale, harmonie des volumes et des lignes.
Après avoir sacrifié à plusieurs travaux sur thème floral —Pivoines, Fleurs de grenade, Fleurs du désastre ou Fleurs du noir—, Najla Mehadji a accepté de se plier à cet exercice adouci de la rose et de le partager au Violon Bleu. Il en naîtra peut-être une rose de Sidi Bou Saïd.