
Entre les organisateurs de la caravane «Soumoud» et les autorités égyptiennes, via l’ambassadeur d’Egypte accrédité à Tunis et aussi les autorités tunisiennes qui gardent un silence radio impressionnant mais significatif quant à l’approche tunisienne vis-à-vis de la cause palestinienne, s’est installée, ces derniers jours, une polémique de trop qui n’avait pas de raison d’être si les choses avaient été conçues conformément aux convenances et aux règles diplomatiques.
Ainsi, et contrairement à certaines voix, malheureusement habituées à exprimer les positions les plus contradictoires, il y a des vérités qu’il est utile de rappeler à l’intention de ceux et de celles qui «savent tout» et n’écoutent les conseils de personne et n’accordent aucune importance aux règles diplomatiques régissant les rapports entre les nations, y compris les règles qui président aux mouvements de résistance ou de libération nationale.
Estimant qu’ils ont toujours raison et que les autres ne peuvent qu’avoir tort. Une logique qui n’a fait, depuis des décennies, que faire perdre à la cause palestinienne sa crédibilité et son poids, plus particulièrement auprès de l’opinion internationale, plus que jamais mobilisée au profit de centaines de milliers de Palestiniens qui subissent une guerre d’épuration des plus abjectes dans l’histoire de l’humanité.
Pour les Tunisiens, la guerre des communiqués, même si ceux-ci ont le mérite d’éclairer l’opinion publique tunisienne et étrangère sur ce qui se passe au sein de la caravane «Soumoud» ou à ses alentours, n’a pas réussi à atteindre les objectifs qui lui sont assignés. Dans le sens de désigner les bons, les méchants et les opportunistes qui ne ratent aucune occasion pour se positionner ou se repositionner sur la scène arabe et internationale.
Et quand les rôles s’entremêlent et qu’il n’existe pas de pilote dans l’avion pour qu’il définisse la voie à suivre, s’ensuivent le plus normalement du monde des palabres et des malentendus qui menacent sérieusement les acquis que le peuple palestinien est parvenu à engranger. Pourtant, il est plus que facile de retourner à l’évidence et de revisiter les positions fermes de la Tunisie, sous l’impulsion du Président Kaïs Saïed, afin d’éviter les erreurs et les errements.