
Après son retour mouvementé, la caravane “Soumoud” pour Gaza pourrait bientôt connaître une suite. Le porte-parole de la coordination de l’action commune pour la Palestine, Wael Nawar, a annoncé ce jeudi à Sfax l’intention d’organiser “Soumoud 2”, puis “Soumoud 3”, afin de poursuivre les efforts citoyens et militants visant à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza.
“Ce que nous avons accompli avec la première caravane est une étape importante, mais ce n’est qu’un début. Briser le blocus n’est pas la mission d’un seul convoi : c’est un devoir collectif pour tous les peuples libres du monde”, a affirmé Nawar, s’exprimant lors d’un accueil populaire organisé sur la Place des 100 mètres, au cœur de Sfax.
Le responsable a précisé qu’un bilan global de “Soumoud 1” est en cours, afin de tirer les leçons de cette première expérience, en vue de préparer des éditions futures plus efficaces et mieux coordonnées. Il a évoqué la possibilité de lancer “Soumoud 2” dans les mois à venir, suivie de “Soumoud 3” si les obstacles persistent, notamment sur le plan diplomatique.
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Partie de Tunis le 9 juin dernier, la caravane avait traversé plusieurs villes tunisiennes avant d’entrer en Libye, recevant un large soutien populaire. Toutefois, elle a été bloquée à Syrte, en Libye orientale, et empêchée de poursuivre son itinéraire vers Gaza, en raison du refus égyptien de laisser passer le convoi.
Malgré des négociations menées avec les autorités de l’Est libyen, les membres de la caravane ont été encerclés par les forces locales et menacés sous la contrainte des armes, avant d’être contraints de rebrousser chemin. Une tentative de rejoindre Gaza par voie maritime depuis Misrata a également échoué.
Après trois jours de tension, 15 membres arrêtés (originaires de Tunisie, d’Algérie, de Libye et du Soudan) ont été libérés, mettant fin à l’épisode.
Vers une nouvelle mobilisation internationale
Malgré ces difficultés, les organisateurs assurent que la mobilisation se poursuivra sous d’autres formes. “Nous devons apprendre de nos erreurs, renforcer notre coordination internationale, et envisager de nouvelles routes, terrestres ou maritimes, avec le soutien d’acteurs civils et institutionnels”, a ajouté Nawar.
Il est à noter que l’accueil à Sfax a réuni plusieurs organisations de la société civile, dont la section locale de la SNJT, l’UGTT, l’Association tunisienne des femmes démocrates, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et la Coordination pour la Palestine.