Accueil A la une Le prix du kWh en Tunisie s’établit à environ 472 millimes, dont 70 % liés au gaz naturel

Le prix du kWh en Tunisie s’établit à environ 472 millimes, dont 70 % liés au gaz naturel

Le prix du kilowattheure (kWh) d’électricité en Tunisie s’élève à environ 472 millimes, selon des responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie. Ce tarif comprend 70 % de gaz naturel, réparti entre 50 % d’importations algériennes, 15 % de redevances et le reste assuré par la production locale.
Ces informations ont été présentées lundi lors d’une audition devant la commission des Finances et du Budget, en présence de représentants du ministère de l’Économie, de la Planification et de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG). L’objectif principal était d’examiner l’accord de murabaha conclu avec l’Institution internationale islamique de financement du commerce, visant à financer l’importation de gaz naturel.
Les responsables du ministère de l’Industrie ont souligné la nécessité de maintenir le prix de l’électricité grâce au développement des énergies renouvelables, tout en améliorant l’autonomie énergétique nationale. Ils ont également insisté sur la nécessité d’une vision claire pour la fixation des tarifs dans les années à venir.
Le volume des subventions dans le secteur électrique atteint environ 40 %. Par ailleurs, 85 % des consommateurs utilisent moins de 200 kWh par mois. Toute augmentation tarifaire devra être précédée d’une étude approfondie, d’autant que la STEG est appelée à réduire ses coûts de production.
Concernant le prêt obtenu via l’accord de murabaha, il financera la trésorerie de la STEG. Les responsables ont présenté un historique des emprunts depuis 2015, l’évolution de la dette d’exploitation et un résumé du partenariat financier avec l’Institution internationale islamique de financement du commerce.
Lors du débat, plusieurs députés ont relevé les difficultés financières majeures de la STEG, appelant à une intervention urgente pour accélérer la transition énergétique. Ils ont souligné l’importance de renforcer les mécanismes de recouvrement pour limiter la dette, ainsi que d’améliorer la gouvernance de la société.
Certains députés ont également critiqué la présence éventuelle de taux d’intérêt dans les accords de murabaha, estimant que la baisse actuelle du prix du pétrole ne justifie pas un nouvel endettement. Ils ont jugé le montant du prêt insuffisant pour résoudre les problèmes financiers de la STEG et ont demandé des éclaircissements sur la convention-cadre liée à ce prêt.
Enfin, ils ont proposé d’approfondir l’examen du projet en auditionnant la ministre de l’Industrie sur les stratégies de transition énergétique, le développement des énergies renouvelables, l’amélioration de la production autonome et la préservation du rôle de la STEG.

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