Accueil Editorial La diaspora tunisienne, une force vive à intégrer 

La diaspora tunisienne, une force vive à intégrer 

Editorial La Presse

Encore une fois, les développements économiques en Tunisie prouvent l’importance de l’apport des Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) en tant qu’acteur incontournable dans la dynamique nationale mais qui demeure sous-exploité, selon les spécialistes, malgré les efforts de la Banque centrale de Tunisie (BCT) dont les derniers en date évoquent une éventuelle métamorphose de ces citoyens en vue de faire d’eux des contributeurs efficaces de l’œuvre de développement global et durable.

En effet, c’est le gouverneur de la BCT qui vient de le confirmer lors de la 2e édition de Tunisia Global Forum (TGF), organisée par la prestigieuse Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge), en assurant que ladite diaspora, considérée comme étant un vrai capital humain, peut se transformer en un actif financier pour accompagner la promotion du développement grâce à son intégration effective dans le processus de développement national.

Il faut dire que nombreux sont les experts qui sont persuadés de l’impératif de faire émerger de nouveaux mécanismes d’investissement qui seraient réellement adaptés aux besoins et attentes de la diaspora, tout en adoptant les pratiques internationales les plus adéquates.

D’ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale a proposé une éventuelle introduction d’obligations dites “diaspora bonds” destinées au financement des entreprises locales et autres projets d’infrastructure, sans oublier les produits d’épargne innovants.

On citera, à ce propos, la mise en place d’une plateforme numérique permettant le dépôt en ligne, le traitement et le suivi des requêtes ainsi que la prochaine entrée en service de la nouvelle version des investissements en devises des non-résidents en Tunisie, logée sur le site de la BCT.

Il convient de rappeler que les TRE, au nombre d’environ 1,8 million de citoyens, installés principalement en Europe et dans les pays du Golfe, constituent une des sources essentielles de transferts pour l’économie nationale, sachant qu’à la fin de l’année dernière, 30% des réserves en devises de la BCT émanent justement de la diaspora.

De surcroît, les TRE participent indirectement à l’encouragement à la consommation nationale, contribuent au renforcement des recettes fiscales de l’Etat, consolident le tissu économique, tout en soutenant la croissance, outre l’apport en investissements, plus précisément dans le domaine de l’immobilier.

En résumé, pour peu qu’on améliore l’environnement des affaires par le biais de services administratifs et bancaires plus efficaces et un transport aérien mieux élaboré, les TRE auront de meilleures prestations de services et seront, par voie de conséquence, plus attirés vers le pays pour y réaliser leurs projets.

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