La présence policière et les campagnes de radar ont, ces jours-ci, considérablement perdu de leur intensité. Aucune justification convaincante !
Les fous du volant se la coulent douce, désormais. Pour eux, plus d’empêcheur de danser en rond et, par conséquent, de malmener le code de la route, à leur guise. Et pour cause : la présence policière dans les carrefours et axes routiers des villes s’est réduite comme peau de chagrin, au même moment où les campagnes de radar sont devenues de plus en plus rares, par rapport à la situation antérieure. Concernant le premier point, d’aucuns ont constaté ces jours-ci, non sans étonnement, que les agents veillant sur la circulation aux ronds-points ont considérablement perdu de leur présence imposante, ne se faisant plus remarquer que dans quelques carrefours, aux heures de pointe, pas avant, pas après! Résultat : bonjour les interminables embouteillages et les étouffants goulots d’étranglement, particulièrement dans les zones névralgiques des agglomérations. Un malheur n’arrivant jamais seul, voilà que les rondes du radar s’essoufflent, à leur tour, ajoutant à l’ampleur de l’énigme. En effet, ces rondes qu’on rencontrait, jusqu’ici, très souvent, ont presque… disparu des radars du ministère de l’Intérieur, se faisant de plus en plus rares. Une exception, tout de même : le corps de la Garde nationale, heureusement non encore «contaminé», n’a pas suivi, en maintenant la pression sur les autoroutes et dans les zones rurales, des territoires qui relèvent de son autorité.
Remonter la pente
En somme, nous sommes devant deux facteurs qui rivalisent d’étrangeté. Pourquoi en est-on arrivé là? Par quoi expliquer ce relâchement sécuritaire qui a tout d’une démission? Faute de réponses auprès des services concernés auprès desquels on a vainement cherché des éclaircissements concrets, nous persistons à croire qu’il y a anguille sous roche. La rentrée scolaire, les inondations et, plus tard, les élections qu’évoquent certains, à titre d’échappatoires, sont, à notre sens, des éléments de réponse peu convaincants, pour ne pas dire d’aucune crédibilité. Il faudrait, peut-être, voir du côté de la boîte du ministère où l’on parle, avec persistance, de remaniements à la tête de certains postes, comme celui justement de la direction de la police de circulation. Cela, outre l’interventionnisme de l’épais tissu syndical qui y sévit. Mais, dans tous les cas de figure, il est inadmissible de voir un département aussi vital que la circulation routière piétiner. Reste à espérer que celle-ci aura sa part du gâteau, à l’occasion des concours de recrutement projetés, pour les semaines à venir, par le ministère de l’Intérieur.