
Investissement dans l’eau en Afrique : 30 milliards de dollars supplémentaires pour des besoins socioéconomiques
La Presse — Les investissements dans le secteur de l’eau en Afrique sont bien en deçà des besoins du continent qui doit investir 30 milliards de dollars supplémentaires par an d’ici 2030 pour répondre à ses besoins sociaux et économiques croissants, ont indiqué des participants au Sommet africain sur l’investissement dans l’eau tenu au Cap, en Afrique du Sud.
L’investissement dans l’eau et l’assainissement est essentiel à la réalisation de la plupart des Objectifs de développement durable, à l’édification d’une société prospère et à la garantie d’un avenir résilient au changement climatique.
Les participants estiment que la sécurité de l’eau résiliente au changement climatique est indissociable des principes de solidarité, d’égalité et de durabilité, car elle constitue le fondement d’une prospérité commune, d’une croissance inclusive et de la durabilité. Ils soutiennent de même la réalisation des priorités de l’Afrique en matière de croissance économique rapide et inclusive, d’éradication de la pauvreté et de la faim et de durabilité climatique, en accélérant les investissements dans l’eau et l’assainissement résilients au climat.
Le Programme d’investissement pour l’eau en Afrique continentale (AIP) a été adopté par les chefs d’État de l’Union africaine (UA) en 2021 dans le cadre du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), en tant qu’initiative visant à transformer les perspectives d’investissement pour l’eau et l’assainissement en Afrique.
La Stratégie de l’UA sur le changement climatique et le développement résilient (2022-2032) reconnaît l’AIP comme un programme phare pour la transformation des systèmes d’eau.
Le Groupe international de haut niveau de l’UA-AIP sur les investissements dans l’eau en Afrique, coprésidé par les gouvernements du Sénégal et de la Namibie, a soutenu le Plan d’action pour l’investissement dans l’eau dans le continent. Ces deux documents essentiels fournissent des lignes directrices aux États membres de l’UA, à leurs partenaires de développement et au secteur privé sur la manière de mobiliser les 30 milliards de dollars supplémentaires par an nécessaires pour une eau résiliente au climat et un assainissement durable en Afrique d’ici 2030.
En septembre 2023, lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, les dirigeants africains ont officiellement lancé la campagne « Méfiez-vous du déficit : Investissez dans l’eau ». L’objectif est de sensibiliser, d’influencer le changement et, à terme, de susciter une transformation stratégique susceptible de se traduire par la mobilisation d’investissements accrus en faveur d’une sécurité hydrique résiliente au changement climatique.
La campagne vise à s’attaquer aux principaux défis systémiques qui limitent la disponibilité de l’eau pour les besoins sociaux et le progrès économique et qui compromettent le développement du continent.
La dette algérienne : Un modèle de gestion en Afrique
Selon le cabinet d’analyse « IntelPoint », l’Algérie a maintenu l’un des ratios service de la dette/ PIB les plus faibles d’Afrique au cours des quinze dernières années, et la tendance devrait se poursuivre. De 0,77 % en 2009, le ratio est tombé à seulement 0,10 % en 2024, avec des prévisions encore plus optimistes pour 2025, à 0,09 %. Une telle baisse constante, avec un taux moyen de recul annuel de 11,9 %, contraste fortement avec la situation de nombreux autres pays africains qui peinent à maîtriser leurs coûts d’endettement.
Cette performance résulte en grande partie de la politique algérienne visant à privilégier la dette intérieure et à limiter le recours aux emprunts extérieurs. Grâce à cette approche prudente, l’Algérie s’est prémunie contre les fluctuations des marchés internationaux et a pu consacrer une part plus importante de ses ressources à des investissements productifs et à des programmes de soutien à la population, plutôt qu’au remboursement d’intérêts.
Le faible endettement de l’Algérie est d’autant plus remarquable que son économie est en plein essor. Au début de l’année 2025, l’Algérie se positionne comme l’une des premières puissances économiques d’Afrique. Le Fonds Monétaire International (FMI) prévoit que son PIB nominal atteindra 268,9 milliards de dollars à la fin de 2025, ce qui la classe à la quatrième place des économies arabes. Cette croissance soutenue, qui devrait atteindre 3,8 % en 2024 selon le FMI, est portée par la reprise du secteur des hydrocarbures, mais aussi par une diversification économique croissante.