Avec son projet musical Sound(e)scape, il a été sélectionné pour concourir dans la compétition officielle de la 6e édition des Journées musicales de Carthage qui se tiendront du 11 au 18 octobre 2019. Lui, c’est Ghassen Fendri, sans conteste l’un des meilleurs guitaristes de la nouvelle génération en Tunisie. Portrait.
Ghassen est né le 2 janvier 1986 à Sfax. Dès son plus jeune âge, il commence à manifester son intérêt pour la musique. Découvrant sa passion, sa famille l’intègre au conservatoire national de musique de Sfax. Il s’adonne à plusieurs instruments (violon, oud, piano) tout au long de son cursus académique, et prend alors la décision de faire de sa passion un métier.
En 2004, après l’obtention de son baccalauréat, il intègre l’Institut supérieur de musique de Sfax où il se spécialise en guitare jazz. En 2008, il obtient en même temps une maîtrise en musique et musicologie et un diplôme d’interprétation instrumentale. Ghassen a, également, un master en marketing des arts du spectacle.
Professionnellement, l’artiste se fait très tôt repérer par les grandes formations et fait ainsi le tour des grands festivals du pays (Sfax, Bizerte, Eljem, Carthage..) notamment avec le chef d’orchestre Nabil Zammit et par la suite avec la création «Fallega» de Nasreddine Chelbi. Sa participation et sa collaboration dans divers projets artistiques ont perfectionné sa pratique musicale.
En 2014, Ghassen compte à son actif pas moins de trois groupes «Rétro en live», «Rewind» et «H & Honeys», un duo avec son épouse. Un an après, il intègre l’Orchestre national de musique sous la direction de Mohamed Lassoued. Il collabore également avec le saxophoniste tunisien Saifeddine Maayouf au sein du projet «Saxophone Tunes».
Il collabore, aussi, avec des artistes étrangers, entre autres le chanteur saoudien Abderrahman Mohamed pour diriger artistiquement son concert dans le cadre de l’édition de 2016 du Festival international de Hammamet.
En 2018, le guitariste intègre, en tant que résident, la Cité internationale des arts de Paris via le programme du ministère des Affaires culturelles de Tunisie. Parallèlement, il continuera à collaborer avec d’autres artistes à l’instar du violoniste et compositeur tunisien Zied Zouari pour son spectacle «Electro Btaihi» présenté, l’été dernier, au Festival international de Carthage.
L’originalité de la démarche artistique de Ghassen consiste à l’emploi d’un langage hybride et atypique, mariant musiques traditionnelle et moderne à travers l’adaptation de différentes techniques guitaristiques actuelles aux timbres spécifiques de la musique tunisienne. Son tout dernier projet «Sound(E)scape» a pour but de revisiter sa musique d’origine en créant des paysages musicaux hétérophones où interprétations instrumentales et manipulations sonores se marient selon une vision contemporaine. Allant de la musique Ambient au Post Rock, de la musique tunisienne du fin fond à l’afro. Bonne continuation!
