Accueil Culture «Ciné-shabab» dans les régions: La décentralisation par le langage cinématographique

«Ciné-shabab» dans les régions: La décentralisation par le langage cinématographique


La parole cinématographique libre est donnée aux jeunes cinéphiles et cinéastes désireux de s’exprimer sur les diverses problématiques sociales en Tunisie. Grâce à «Ciné-Shabab» et à la décentralisation régionale de son programme, l’assaut est lancé pour permettre l’émergence de nouvelles formes de création filmique.


Grâce à la Fédération tunisienne des cinéclubs (Ftcc), DW Akademie, l’Association «El Khatt» et la fondation libanaise Al-Jana, financées par l’Union européenne et soutenues par le ministère fédéral des Affaires étrangères, «Ciné-Shabab» est lancé : un projet à caractère cinématographique ambulant qui se veut pertinent et impactant à l’échelle nationale et en ligne : il s’agit virtuellement d’une plateforme qui rassemble des participants jeunes voulant échanger autour de thématiques actuelles sensibles à traiter, parfois tabous, mais toujours d’ordre social, et qu’ils choisissent d’étaler par la suite, et de décortiquer à travers des films. 

Au programme !

Les initiateurs de ce projet tendent la main à cette frange de la jeunesse tunisienne créatrice mais déshéritée sur le plan social et économique. Les participants qu’ils visent sont en majorité issus des régions intérieures et des quartiers marginalisés. Ils sont chargés de s’exprimer à travers l’image. L’équipe crée des espaces d’échange avec les cinéastes et participants en herbe tout en étant près d’eux, sur place. Le tout s’organise sous forme de plusieurs ateliers à travers lesquels ils peuvent se faire entendre en développant leur passion et en cultivant cette fibre artistique. Les activités de ces ateliers tournent actuellement atour de la réalisation de courts métrages, rencontres avec des équipes de films et des professionnels du métier et l’animation des débats.

La Ftcc supervise l’aspect technique qui traite des bases du cinéma, sur le fond et dans sa forme technique : de l’écriture scénaristique, jusqu’au rouage de la production, de la postproduction et de la réalisation. La théorie et la pratique feront partie intégrante du programme. Au fil de ces ateliers, six courts métrages seront retenus : chaque production de court métrage recevra une subvention ou une aide à la production. Une fois entièrement réalisés, les films vont être débattus sur un plateau de télé. Les sessions d’information ont eu lieu depuis le début du mois de septembre : au café culturel Araud à Médenine, à Kasserine le 18 septembre, à Souassi (Mahdia) et à la Cité de la culture.

Pour être retenu, le réalisateur doit avoir à son actif un seul court métrage, qu’il soit âgé de moins de 35 ans, et les débats seront animés par des membres de la Fédération tunisienne des cinéclubs.

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