La situation est alarmante. On n’imagine pas ses retombées sur la carrière de nos sportifs de haut niveau.
Le terrain principal du stade Hamda-Laâouani a été aménagé après des travaux qui ont duré plus de quatre ans.
On s’attendait certes à une refonte de l’état du terrain, mais aussi de l’éclairage, des vestiaires, des douches et des gradins.
Hélas, hormis une pelouse verdoyante, l’extension des gradins n’ a pas vu le jour. La JSK est donc privée de revenus supplémentaires en ces temps de crise. Pire encore, une partie des gradins demeure fermée pour des raisons techniques!
Pelouse impraticable !
D’autre part, la pelouse du stade Ali-Zouaoui est impraticable.
Utilisée par plusieurs catégories de joueurs, tous les jours, de 8h00 à 22h00, et par plus d’une équipe civile, comme la JSK, le Stade Kairouanais, les Académies sportives et l’AS Féminine de football de Kairouan, cette pelouse n’est plus qu’un champ bosselé. Cette aire de jeu est donc agonisante et sa durée de vie est quasiment terminée. Ce n’est plus un terrain de football, c’est une surface en béton dur qui n’amortit pas les chocs et constitue un danger permanent pour les joueurs (risques de tendinites et de blessures musculaires). L’infirmerie des jeunes de la JSK affiche d’ailleurs complet avec des blessures au niveau des chevilles, genoux, abdomens…Même les colonnes vertébrales sont touchées !
Désengorger le central
Face à cette situation alarmante, ceux qui veillent sur les équipements sportifs ont essayé de trouver des solutions urgentes avec l’entrepreneur. Les travaux d’extension des gradins, des terrains annexes du stade Ali-Zouaoui débuteront bientôt. L’achèvement des travaux offrira un espace d’entraînement supplémentaire aux sportifs de la région, en attendant la multiplication des terrains en vue de désengorger le central. Il est à rappeler que les promesses en vue d’ériger un terrain synthétique sont restées lettre morte depuis deux ans !
Défaut de trésorerie !
Volet revenus, les recettes du stade Laâouani n’ont pas atteint les 30 000 dinars durant toute la saison ! Et au président du club, Mohamed Memni, de souligner : « Les revenus imputables à la billetterie sont modestes au point qu’on est incapable d’honorer nos engagements. Nous estimons que l’augmentation du nombre de sièges du stade Laâouani nous permettra d’apporter une bouffée d’oxygène à la trésorerie du club ».
Bref, il ne s’agit là que de projections. Les autorités régionales devraient sérieusement penser à créer d’autres pôles sportifs à Kairouan pour en recueillir à termes les dividendes.
Mohamed Sahbi CHAFRA
