Jamais l’Etoile n’a connu un début de saison aussi chaotique. Le staff technique intérimaire dirigé par Mhamedi et Ben Younes saura-t-il rétablir l’ordre ce dimanche et éviter une nouvelle déroute ?
Attendons voir !
Tout ce qu’a entrepris Roger Lemerre au cours de la saison dernière pour remettre l’Etoile sur les rails a été anéanti par son successeur, Faouzi Benzarti. « Monsieur titres » a réalisé le plus mauvais début de saison de toute sa carrière d’entraineur.
Jamais Faouzi Benzarti n’a commis autant d’erreurs et de contreperformances en si peu de temps. En deux mois à peine, Faouzi Benzarti a raté un titre, la Coupe de Tunisie, et s’est fait éliminer de la Coupe arabe des clubs des champions au premier tour face à un club modeste, Chabab Al-Ordon, alors que l’Etoile est détentrice du titre.
C’est dire que Faouzi Benzarti n’a pu gagner un titre et n’a pas su se défendre pour préserver un autre, se faisant éliminer dès le départ. En championnat, les choses ne se sont pas bien passées non plus. Un petit match nul devant l’Union Sportive de Monastir, doublé d’une prestation tout juste moyenne.
Bref, nous n’avons reconnu ni l’Etoile ni Faouzi Benzarti du reste, en ce début de saison. Et la séparation annoncée hier entre les deux parties s’inscrit dans la logique des mauvais résultats cumulés depuis le retour de Benzarti aux commandes de l’équipe cet été.
Prendre le temps de la réflexion
Avec Ridha Charfeddine, l’Etoile a connu un va-et-vient de deux entraineurs en particulier, Roger Lemerre et Faouzi Benzarti.
Le premier n’a jamais terminé le travail qu’il a, à chaque fois commencé, et le deuxième a débarqué comme à son habitude dans l’habit du pompier, sauf que, cette fois-ci, c’est lui qui a déclenché l’incendie.
Avec Roger Lemerre, chaque passage est un gâchis, car le travail n’a jamais été conduit jusqu’au bout et après chacun de ses départs, c’est quasiment le retour à la case départ.
Quant à Faouzi Benzarti, il a tendance ces trois dernières saisons à sortir par la petite porte et pour cause : que ce soit avec l’EST ou le Wydad de Casablanca, Benzarti a échoué dans des stades très avancés de la C1 africaine. L’Etoile a constitué un refuge pour lui, plutôt qu’un projet sportif. Pour Ridha Charfeddine, ramener Benzarti a été la solution de facilité.
Cette fois, le président de l’ESS a intérêt à prendre le temps de la réflexion. Ce dimanche, il a confié les destinées de l’équipe première à un staff technique intérimaire dirigé par le duo Mhamedi-Ben Younès. Bien entendu, les fans étoilés croisent les doigts pour que le fameux choc psychologique opère. Mais même dans ce cas, la direction du club et à sa tête Ridha Charfeddine doivent laisser le temps pour que leur réflexion murisse afin de prendre la bonne décision et sortir l’équipe de la tourmente dans laquelle elle s’est mise sous la houlette de Faouzi Benzarti.
Au match aller du premier tour de la Ligue des champions africaine, l’Etoile a perdu devant Asante Kotoko par deux buts à zéro. Rattraper ce retard et gagner n’est pas chose impossible, mais n’est pas chose facile non plus au vu des conditions dans lesquelles se trouve la formation étoilée et la qualité de l’adversaire aussi. C’est dire que se qualifier à la phase des groupes sera une délicate mission pour le duo Mhamedi-Ben Younès et tous les joueurs de l’Etoile qui doivent, avant tout, retrouver leur identité, ce dimanche contre Asante Kotoko. Une identité qu’ils ont perdue ces deux derniers mois.