A Sfax, face à un CSS devant l’obligation de rachat après son calvaire en compétition africaine, la tâche de Walid Chettaoui et des siens sera très rude.
Avec deux défaites à domicile devant l’EST et l’USBG et un match nul à Soliman en trois matches, l’UST est sur le mauvais chemin. Les Tatatouinis, qui n’avaient pas l’habitude de faire une aussi mauvaise entame de saison, commencent à exprimer leur mécontentement et aussi leur inquiétude quant au sort des «Rouge et Bleu» cette saison sous la houlette du jeune coach Walid Chettaoui. L’échec au Stade Néjib Khattab face aux voisins Benguerdanais a failli être la goutte qui fait déborder le vase sans cette montée au créneau du président du club Ikrima El Wadhan qui a mis clairement les choses au point et les points sur les «i». «C’est vrai que c’est un mauvais départ, mais il n’y a pas le feu à la maison, avoue-t-il. Nous n’avons joué que 3 matches sur 26 et nous avons largement aussi bien le temps que les moyens de rectifier le tir. Nous maintenons notre entière confiance au jeune technicien Walid Chettaoui qui fait du bon travail et qui ne tardera pas à en récolter les fruits. Donc patience, patience, patience…».
Arbitrage et calendrier : entre colère et malchance
Les Tataouinis jugent que le calendrier n’a pas été clément avec eux et a mis sur leur route le CSS cet après-midi pour le compte de la 4e journée après une autre grosse cylindrée, l’Espérance, lors de la 1ère journée. A cette mauvaise fortune s’est ajoutée une réelle colère contre l’arbitrage jugé «calamiteux» de Mahrez Melki dans le match face à l’USBG, arguant qu’il «endosse une grosse part de responsabilité» dans la défaite à laquelle ils se sont résignés. «Ce n’est qu’une parenthèse que nous avons ouverte pour montrer que l’extra-sportif a aussi sa part dans notre mauvais départ, poursuit le président de l’UST. Mais cette parenthèse, nous l’avons déjà fermée pour plancher sur les matches à venir et garder notre concentration sur le plus important, l’essentiel : le terrain de jeu. Nous finirons, je n’en doute pas, par retrouver notre rythme de croisière et notre stabilité de jeu et obtenir des résultats plus que probants». Toutefois, c’est loin d’être acquis que ce réveil se fasse dès aujourd’hui devant un CSS auteur de deux succès consécutifs, le dernier à Kairouan même, et pour lequel il n’y a jamais deux sans trois. «C’est vrai que face aux Sfaxiens qui cherchent leur troisième victoire consécutive en championnat pour atténuer l’ampleur de leur déception en compétition africaine après leur récente élimination ce ne sera pas une simple balade sur l’aire de jeu, conclut-il. Mais en football, il y a toujours des miracles et l’impossible n’est pas tataouini».
Hédi JENNY