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Violence dans les Stades : Le huis clos est-il un mal nécessaire ?

D’Al Alia à Sfax, la violence a refait surface sur nos gradins, au grand dam de tout le monde.

C’est devenu un phénomène récurrent ces dernières années. La violence dans nos stades a même terni l’image de notre football. On ne compte plus les matches disputés à huis clos.
D’ores et déjà, l’infrastructure délabrée dans bon nombre de nos stades, notamment à l’Olympique d’El Menzah, a obligé les autorités à programmer des matches à huis clos. Sans compter que depuis le 14 janvier 2011 et à cause de la situation sécuritaire dans le pays, le quota du public a nettement régressé, ce qui a influencé négativement sur les caisses de nos clubs.
Et comme cela ne suffit pas, bon nombre de supporters inconscients en rajoutent à une situation devenue insoutenable sur les deux volets, sécuritaire et financier.
Rien que la semaine dernière, deux matches ont connu des scènes de violence désolantes. A Al Alia, les jets de projectiles ont obligé l’arbitre du match CAB-CSS à arrêter le jeu plus d’une fois. Des scènes de violence encore plus graves ont été enregistrées après le coup de sifflet final du classico qui a opposé le CSS à l’EST.

Gaz lacrymogène et violence verbale
Il est du droit de tout supporter d’être en colère et d’exprimer son mécontentement suite à la défaite de son équipe. Mais s’en prendre à un joueur tout au long d’un match que ce soit en lui jetant des projectiles ou en l’agressant verbalement, voilà des comportements qui sont inacceptables.
Dimanche dernier, le latéral droit « sang et or », Sameh Derbali, en a fait l’amère expérience au Stade Taïeb Mhiri. Et comme cela ne suffisait pas, les agissements du public ont poussé les forces de l’ordre à user du gaz lacrymogène.
A notre humble avis, l’usage même du gaz lacrymogène n’a pas lieu d’être dans un stade de football. Les agressions verbales dont sont victimes les joueurs non plus. Sans parler des jets de pierres et autres types de projectiles.
Il est temps que tout le monde prenne conscience du danger qui menace nos supporters, nos joueurs et même nos forces de l’ordre si le fléau de la violence dans nos stades ne s’arrête pas.
Faut-il qu’il y ait un mort un jour dans nos stades pour que les fauteurs de troubles prennent conscience de la gravité de ce qui se passe sur nos gradins ?
Le huis clos est-il un mal nécessaire ? Ce serait le cas pour un certain temps afin que les gens prennent conscience que football et violence ne font pas bon ménage. C’est une solution qui demeure provisoire le temps de régler le problème une fois pour toute. Nous ne voulons pas avoir, un jour, un mort dans nos stades. Le huis clos s’impose comme une solution immédiate, le temps que les esprits se calment et que les gens reviennent à la raison.

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